L'affaire retentissante de l'avocat Mohammed Ziane dans laquelle il est directement accusé par le ministère de l'Intérieur, est en réalité plus complexe et connait d'autres intervenants, dont une célébrité et une ancienne policière, dans une affaire de mœurs. Il n'y aurait pas que le ministère de l'Intérieur qui accuse l'avocat, Mohammed Ziane. Ce dernier serait sous le coup de plusieurs accusations et de plaintes, selon les investigations menées par Hespress. En tout, et pour tout, ce seraient 4 affaires distinctes qui seraient dirigées contre l'ancien bâtonnier et ministre des droits de l'Homme, et 3 procédures judiciaires concrètes, alors qu'une seule affaire a été médiatisée, celle du ministère de l'Intérieur qui l'accuse de pas moins de 11 chefs d'inculpation. Le ministère de l'Intérieur s'est appuyé sur des recherches menées par la police judiciaire sur les déclarations de l'accusé sur Facebook et sur 14 vidéos publiées par lui-même, pour retenir contre lui des accusations multiples dont « insultes », « diffamation », « atteinte à l'honneur, aux sentiments, et au respect de l'autorité » des agents publics dans l'exercice de leurs fonctions, à la magistrature, « outrage à décision judiciaire », « tentative d'influencer des décisions du pouvoir judicaire » avant la décision de justice par le biais de déclarations publiques... Mais, l'ancien ministre de 78 ans qui nie tout en bloc, compte d'autres accusations, dont celle de l'avocat, Issac Charia, son ancien poulain au sein du petit parti (PML), parti marocain libéral, qui l'a renversé pour en prendre la succession. Charia l'accuse, selon la plainte reçue par le parquet de Rabat, d'avoir détourné des fonds publics de soutien apportés aux partis politiques dans le cadre des élections, et dont le montant atteint plus d'un million 164 mille dirhams. L'accusé serait également sous le coup de deux affaires de mœurs à des degrés différents, dont l'une des plaignantes et supposée victimes, serait une artiste marocaine résident à l'étranger, dans un pays du Golfe. La plaignante accuse,Ziane, dans une plainte déposée en juillet dernier auprès du procureur général de Rabat, de « harcèlement », « extorsion » et « chantage sexuel », avec photos de nu et enregistrements audios à l'appui, dont Hespress détient une copie. La victime présumée, affirme que l'affaire remonte à 2019, lorsqu'elle a contracté les services de l'avocat afin de la représenter dans des affaires de biens au Maroc et dans le pays où elle réside. L'artiste indique avoir payé tous les honoraires de l'avocat en plus de frais en nature de près de 200.000 dirhams (une montre de luxe, des sacs de luxe, parfums...) Elle explique que l'accusé lui aurait demandé de venir au Maroc dans le cadre professionnel avant que ses demandes ne dévient de leur contexte, notamment en la harcelant pour qu'elle le rejoigne dans un hôtel de Tanger. L'artiste affirme que le flirt s'est transformé en harcèlement, puis en menaces et en chantage lié au sexe après avoir refusé ses avances. Enfin, une autre affaire pour laquelle Ziane a été épinglé concerne toujours une femme, cette fois-ci il s'agit d'une ancienne policière et supposée amante de l'accusé. L'avocat est accusé d' »infidélité », d'avoir aidé à exfiltrer une personne recherchée par la police, et de mauvaise conduite devant un enfant. L'ancien bâtonnier serait impliqué dans l'exfiltration de manière clandestine d'une ancienne policière, aurait séjourné dans un hôtel de Rabat avec cette femme, et en présence de la fille de cette dernière, mineure. L'enquête policière aurait authentifié une vidéo en relation avec la liaison des supposés amants, et la chambre d'hôtel réservée par l'ex policière ainsi qu'une voiture à son nom auraient été payés par des chèques au nom de l'avocat, indiquent les conclusion des investigations.