La publication d'une vidéo sur YouTube de Mohamed Ziane où on le voyait nu devant une femme a provoqué un tollé. Une séquence que Ziane avait niée mais dont l'authenticité est maintenant vérifiée. La vérité, parfois, peut jaillir d'un sit-in non autorisé qui a rassemblé plusieurs centaines de manifestants dans le centre-ville de Rabat contre le passe vaccinal anti-Covid. Liaisons douteuses avec une «cliente» et accusations de comportement inapproprié, l'ex-bâtonnier Mohamed Ziane, coutumier des provocations, a vu son image davantage ternie par des révélations consécutives distillées dans la presse. Rappel des faits : les réseaux sociaux s'étaient enflammés après la diffusion, par des médias marocains, d'extraits intimes où Mohammed Ziane, avocat et ex-chef du Parti marocain libéral (PML), en compagnie d'une femme qui est sa «cliente», Ouahiba Khourchech, une ex-officier de police, actuellement en fuite aux Etats-Unis, dans un hôtel à Salé. Alors que l'avocat a ouvertement mis en cause la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) d'être derrière cette vidéo qu'il jugeait «montée», sa cliente a dénoncé une «opération fomentée à son encontre par les services de renseignement.» Mohamed Ziane avait notamment rejeté l'authenticité des extraits où la dame lui essuyait son postérieur, des extraits très médiatisés et qui, grâce à la magie de la toile, ont le tour du globe. Désormais, il est attesté qu'il entretenait une liaison avec la jeune femme, et il a reconnu la véracité des faits. Cette séquence a fragilisé un peu plus la thèse de l'avocat ; de plus en plus mis en cause pour ses multiples scandales. Ces révélations «plus que consternantes» ont renforcé la nécessité de l'enquête qui a été ordonnée par le ministère de l'intérieur. Dimanche 14 novembre 2021, Mohamed Ziane a affirmé, dans des déclarations publiques à mots couverts, avoir entretenu une relation (à caractère sexuel selon la presse) avec une obscure ancienne policière, Ouahiba Khourchech. Dans une tirade en forme de réquisitoire, le politicien déchu dit tout le mal qu'il pense des insuffisances de la loi marocaine. Barlamane.com a eu accès aux déclarations de Ziane, où il a indiqué «Ouahiba Khourchech a déposé plainte à l'encontre de l'administration d'un hôtel à Salé et un patron de la presse qui [aurait] accédé à l'enregistrement-vidéo.» Problème : Longtemps, Mohamed Ziane s'est attaqué à la crédibilité de l'enregistrement vidéo. «Lors de ma présentation devant le parquet général (...) j'ai appris que je suis accusé dans le cadre de cette affaire. (...) Toutefois, je ne suis pas encore convoqué sur la base de plaintes déposées par plusieurs avocats», a-t-il affirmé. Cherchant à jouer le jeu du sensationnalisme, Mohamed Ziane a fait de son acharnement contre les institutions nationales, notamment sécuritaires et judiciaires, un fonds de commerce en n'hésitant plus à pousser l'audace de la défiance des plus hautes autorités du royaume. Cet acharnement de Mohamed Ziane à l'égard des institutions nationales ressort, en outre, dans le cadre de nombreuses sorties médiatiques allant jusqu'à tenir des propos irrévérencieux à l'endroit de sa majesté le roi et de l'entourage royal, tout en s'attaquant aux services de renseignement marocains, qu'il accuse de mener une campagne de dénigrement à son encontre. Plusieurs retentissantes affaires impliquant Mohamed Ziane ont éclaboussé ces derniers temps son image déjà ternie, dont ses frasques sexuels et ses relations douteuses avec des personnalités peu recommandables, ses scandales immobiliers, sans oublier celui de son fils incarcéré pour trafic illégal de masques anti-Covid. Enfin, la justice n'a pas encore ouvert le dossier de l'appartement de Salé que Ziane a trafiqué au profit d'un journaliste, dépossédant injustement un marocain résidant en Hollande.