La candidature à l'élection présidentielle libyenne de Saif Al Islam Kadhafi, fils de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a été rejetée, mercredi, par la Haute commission électorale libyenne. Son nom figure parmi une liste de 25 candidats qui n'ont pas été sélectionnés. Alors que le dépôt des dossiers de candidature pour la première élection présidentielle en Libye a été clôturé lundi, la Haut commission électorale a rejeté 25 dossiers sur les 98 personnes ayant présenté leur candidature. Parmi elles, se trouve celle du fils de Mouammar Kadhafi dont la candidature a suscité une grande polémique dans le pays à cause d'accusations qui pèsent sur lui. La Haute commission a rejeté sa candidature de la course à la présidentielle parce qu'elle ne respectait pas deux principes de la loi électorale, à savoir, la clause 7 de l'article 10, et la clause 5 de l'article 17. Les deux articles en question rejettent les candidatures de personnes ayant été condamnées pour un crime notamment crime d'honneur, et les personnes ayant un casier judiciaire, or Saif Al Islam Kadhafi est recherché depuis 2011 par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour « crimes contre l'humanité » et a été condamné à mort par contumace en 2015 par un tribunal de Tripoli pour avoir réprimé la révolte de 2011. Si sa candidature a été rejetée, Saif Al Islam Kadhafi pourra malgré tout faire appel de cette décision, en présentant un recours auquel la justice libyenne devra répondre avant le 24 décembre, date fixée pour l'élection présidentielle. De leur côté, les candidatures d'autres personnalités libyennes ont été acceptées, c'est le cas du maréchal Khalifa Haftar, l'actuel chef du gouvernement par intérim, Abdelhamid Dbeibah, ainsi que l'ex ministre de l'Intérieur, Fathi Bachagha. Le Conseil de sécurité de l'ONU, a exhorté, mercredi les parties libyennes à accepter les résultats des prochaines élections, en soulignant l'importance de la passation de pouvoir « pacifique » à la fin du scrutin. Le Conseil a également exprimé son soutien vis à vis du maintien des dates des élections comme le prévoit le calendrier.