Un sit-in anti pass vaccinal a été dispersé par les forces de l'ordre, ce dimanche, devant le siège du Parlement à Rabat. Une dizaine de manifestants, refusant l'obligation du pass vaccinal, ont manifesté devant l'Hémicycle, appelant à l'annulation de cette décision « hâtive« , annoncée par le gouvernement. Photo : Mounir Mehimdate Lundi 18 octobre, le gouvernement marocain a annoncé l'obligation du pass vaccinal au Maroc dans l'ensemble des espaces publics (cafés, restaurants, hôtels, administrations publiques et privées, hammam, salle de sport …) à compter du 21 du même mois. Une décision qui a été catégoriquement rejetée par une catégorie de citoyens, qui n'ont toujours pas reçu leur vaccin ou qui refusent cette atteinte aux libertés individuelles. Photo : Mounir Mehimdate Devant le Parlement à Rabat, une dizaine de manifestants se sont donc rassemblés appelant à l'annulation de cette décision. « Non au pass vaccinal« , scandaint-ils, avant que les forces de l'ordre n'interviennent et dispersent la foule. Pourchassée de devant le Parlement, la foule a continué à protester devant Bab Al-Had, avant que le reste des manifestants ne se disperse dans les ruelles adjacentes au Boulevard Mohammed V. Des arrestations ont eu lieu. Photo : Mounir Mehimdate Depuis l'annonce « controversée » du gouvernement, des appels se sont multipliés sur les réseaux sociaux refusant l'obligation de présenter un pass vaccinal pour se déplacer et accéder aux espaces et institutions publics, semi-publics et privés, établissements hôteliers et touristiques, restaurants, cafés, espaces fermés, magasins, salles de sport. Un refus qui s'est matérialisé par des formes de protestation à Rabat, Casablanca, tandis que dans des villes comme Agadir et Oujda des appels continus sont lancés pour rejeter l'obligation du pass. Photo : Mounir Mehimdate Les manifestants ont ainsi demandé au Roi Mohammed VI de mettre fin à l'adoption du pass vaccinal, rejetant les démarches du gouvernement dans ce sens, et soulignant le droit de choisir entre la vaccination ou non sur le plan juridique et moral. Dans ce sens, des militants des droits de l'homme ont indiqué que l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) coordonne au niveau de ses branches afin de recueillir les plaintes du plus grand nombre de personnes affectées par cette décision et adresser une pétition au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Photo : Mounir Mehimdate Deux arrestations ont ainsi eu lieu à Rabat, à l'issue de la manifestation de ce dimanche devant le Parlement, a fait savoir le président de l'AMDH, Aziz Ghali, dans une déclaration à Hespress. Il a également précisé que les personnes touchées par l'obligation du pass vaccinal ont appelé à manifester, mais les autorités les en ont empêchés. « Les entrées du Boulevard Mohammed V étaient fermées, chose qui est inacceptable« , a relevé Ghali, notant que Rabat est devenue « une ville privée du droit de manifester » avant d'annoncer que l'association compte saisir la justice. Photo : Mounir Mehimdate