L'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, va mal et se sent « délaissée » par celui qu'elle croyait être son mentor, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez. Cette sensation intervient après que l'ex-ministre ait été convoquée et entendue par le pouvoir judiciaire central sur l'affaire Brahim Ghali et son entrée illégale au pays ibérique, qui lui a coûté son poste au sein de l'exécutif espagnol. Les médias parlent même d'un « isolement politique » que vit l'ancienne diplomate espagnole, et qui serait dû au « comportement » du président espagnol qui n'a même pas pris la peine de la contacter après son audience, lundi 4 octobre, devant le juge d'instruction N°7 de Saragosse, rapporte la presse espagnole de sources proches d'ex chef de la diplomatie de Madrid. Le site espagnol « El Confidencial Digital » a fait part de la colère de l'ancienne ministre face à ce « lâchage », notant que Pedro Sanchez ne l'avait jamais contactée depuis le début de l'enquête judiciaire supervisée par le tribunal. Selon le journal, qui cite des sources proches d'Arancha Gonzalez Laya, cette dernière a choisi de se ranger du côté de l'exécutif défendant ainsi le Premier ministre concernant les accusations portées contre son gouvernement, et rejetant toute responsabilité à son encontre en relation avec l'entrée illégale de Brahim Ghali sur le territoire espagnol. Ainsi, les déclarations de l'ex-ministre espagnole des Affaires étrangères devant la justice, lundi dernier, ont permis d'éviter que l'enquête n'atteigne des « très hauts niveaux « , souligne la presse espagnole. Cependant, Gonzalez Laya passe par une « mauvaise période » et se « sent seule », après que le Premier ministre ait évité de lui parler directement, préférant envoyer un intermédiaire, Felix Bolanos, actuel secrétaire général de la présidence du gouvernement, pour s'enquérir des résultats de l'enquête. Arancha Gonzalez Laya a comparu lundi devant le tribunal d'instruction numéro 7 de Saragosse, sur ordre du juge qui dirige l'enquête judiciaire relative à la falsification du passeport du chef du Front Polisario lors de son arrivée sur le territoire espagnol. Dans une vidéo publiée par le journal « El Pais« , Laya Gonzalez a déclaré que « tout a été fait conformément à la loi« , notant que « la décision d'entrer de Ghali sur le territoire espagnol a été invoquée par les dispositions des lois Schengen qui permettent à certains visiteurs d'être exemptés du contrôle des passeports et permettent même l'entrée pour certaines personnes sans papiers« . Cela dit, elle a refusé de nommer le responsable gouvernemental qui a pris la décision de recevoir le leader du front séparatiste avec un faux passeport. Mais elle a tout de même affirmé que « la décision était politique».