« Ceuta et Melilla sont-elles Espagnoles ou Marocaines ? Feront-elles partie du Maroc d'ici 2050 ? » Voici les deux questions auxquelles ont répondu plusieurs personnes dans le cadre d'une enquête d'opinion réalisée par le Centre d'investigations sociologiques (CIS). Une enquête qui n'a pas été du goût du Parti Populaire (PP) espagnol, qu'il a qualifié d'action « condamnable » de la part de cet organisme public qui relève du ministère de la Présidence du gouvernement, exigeant ainsi des « explications » de l'exécutif. Ainsi, et en réponse à la première question « Ceuta et Melilla sont-elles Espagnoles ou Marocaines ? », 75,4% des personnes sondées ont répondu que les deux enclaves appartiennent à l'Espagne tandis que 15,1% ont répondu qu'elles étaient Marocaines alors que 8,1% se sont abstenus de s'exprimer sur la question. En ce qui concerne la deuxième question « Feront-elles partie du Maroc d'ici 2050 ? », 53,6% des personnes sondées ont affirmé que les deux enclaves resteront espagnoles d'ici 2050, 20,3% ont affirmé leur récupération par le Maroc tandis que 25,9% se sont abstenus de répondre. Quand il s'agit des enclaves de Ceuta et Melilla ou encore de la Catalogne, les députés du PP n'arrivent toujours pas à se retenir. Ces derniers ont adressé plusieurs questions écrites au gouvernement de Pedro Sanchez, signé par le secrétaire général du parti Pablo Casado, demandant des « explications » sur ce sondage réalisé par le CIS et qui touche à la « souveraineté » du pays ibérique selon eux. D'ailleurs, le président du PP, a même appelé, dimanche 3 octobre lors d'une convention de son parti, à adjoindre les deux villes à la « protection » de l'OTAN ( Organisation du traité de l'Atlantique Nord ), mais n'a tout de même pas évoqué la Catalogne.