Le Polisario redoute la perte du soutien du Parti populaire dans l'affaire Brahim Ghali. Face aux déclarations de Pablo Casado et les initiatives prises par le groupe des députés du PP, considérées en ligne avec les positions défendues par le Maroc sur cette question, le mouvement séparatiste a choisi de jouer la carte de Ceuta et Melilla. Son représentant à Madrid, Abdellah Arabi a tenu à rappeler à Casado que «le Parti Istiqlal, dirigé par Nizar Baraka, continue de réclamer dans ses résolutions que l'intégrité territorial du royaume restera incomplète sans la récupération des terres marocaines occupées dont Ceuta et Melilla». «Nizar Baraka a souligné, le 11 janvier 2021, que "la lutte pour la liberté et l'indépendance n'accomplira ses objectifs qu'avec la récupération de tous les territoires marocains encore sous la colonisation"», ajoute le mouvement. Il est lieu de signaler que Pablo Casado a fait l'impasse sur les revendications marocaines sur Ceuta et Melilla lors de son intervention, le lundi 10 mai, lors d'une conférence sur la politique étrangère du gouvernement de coalition de gauche au pouvoir en Espagne. Pour mémoire, au lendemain des déclarations de Saadeddine El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla, Casado avait exigé de Sanchez de «répondre immédiatement aux déclarations du Premier ministre marocain». «La souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla et l'intégrité territoriale nationale sont inaliénables», avait-il ajouté, en notant que «la division interne et la faiblesse internationale du gouvernement PSOE-Podemos coûtent trop cher». Une position qui remonte à décembre 2020.