La chambre criminelle de première instance près de la Cour d'appel de Casablanca a reporté, ce vendredi, le procès du journaliste Omar Radi, en détention provisoire depuis le 29 juillet 2020, au lundi 19 juillet. Après une des audiences la plus longues de ce procès – elle a duré toute la journée et s'est levé qu'à 22h passée- le juge Lahcen Torchi a dû reporter le dossier au lundi prochain à midi. Les avocats des journalistes Omar Radi et Imad Stitou, accusé de « viol » et d' « intelligence avec l'étranger » pour le premier et de « complicité » pour le second, se sont succédés sur les planches. Le bâtonnier Abderrahmane Benameur, le doyen des avocats marocains, a été le premier à ouvrir le bal. Après lui, c'était le tour du bâtonnier du barreau de Beni Mellal, Ahmed El Halmaoui. Celui-ci a estimé dans sa plaidoirie que « ce qui a été conclu dans les procès-verbaux de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) concernant l'accusation d' « espionnage » (intelligence avec l'étranger) a été gonflé d'une manière exagérée et manque de preuves ». Dans l'après-midi, c'était le tour des avocats Ali Ammar et Ahmed Ait Bennacer qui ont cédés leur place à leurs collègues Miloud Kandil et Mohammed Messaoudi en début de soirée. Rappelons que la Cour a entendu lors des deux avant-dernières audiences les avocats de la partie civile ainsi que la plaignante à huis clos. Lors de cette audience, la défense de la partie civile, Hafsa Boutaher, a réclamé une indemnité pour préjudice d'un million de dirhams.