La situation épidémiologique en Algérie se dégrade jour après jour dans la dénégation la plus profonde du chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune. Pourtant, les scientifiques n'ont eu de cesse d'adresser des messages d'alerte sur la situation sanitaire. Le pays le plus peuplé d'Afrique du nord est menacé par une nouvelle vague du coronavirus qui ne saurait trouver d'issue tant le système de santé n'est pas au point. En effet, les hôpitaux publics sont déjà pleins dans certaines Wilayas et ne peuvent déjà plus accueillir de nouveaux patients présentant des formes graves du coronavirus. Dans certains cas, c'est toute un région qui subit une saturation des hôpitaux. C'est le cas notamment à Blida, où le service de réanimation du CHU affiche déjà complet et où, il faut attendre un décès du covid pour libérer une place pour un nouveau malade. Et si le service de réanimation (le seul de pour toute une région) traite uniquement les cas les plus sévères et graves du covid qui nécessitent une hospitalisation d'urgence, les médecins se voient obligés de refuser des patients, préférant les renvoyer chez eux. Cette situation, grave et extrême pourrait pousser à l'effondrement du système de santé du pays de 44 millions d'habitants où les bilans quotidiens affichent plus de 1000 infections, soit une valeur très proche du pire bilan enregistré par le pays lors du pic de contaminations en novembre 2020. Pourtant, le président algérien Abdelmadjd Tebboune et ses ministres font la politique de l'autruche cherchant à éviter à faire face à la situation, faisant fi des alertes des épidémiologistes et des urgentistes. Pour le président Tebboune, la situation est « sous contrôle » mais ce n'est pas l'avis des spécialistes qui indiquent que la situation est « grave », « préoccupante », au point où le confinement de la population figure déjà comme une des seules solutions pour limiter les dégâts étant donné que la vaccination de la population est extrêmement faible. Plusieurs critiques ont commencé à être adressées au président algérien Abdelmadjid Tebboune sur sa gestion de la crise épidémiologique. Les Algériens se plaignent du déni du chef de l'Etat face à la situation déplorable des hôpitaux dans le pays au moment où lui, s'est fait soigner pendant plus de deux mois en Allemagne, et où il a négocié pour son acolyte, le chef de la milice séparatiste du polisario, Brahim Ghali, un séjour similaire en Espagne. Et depuis lundi, de nouvelles critiques ont inondé les réseaux sociaux après que le président algérien ait décidé suite à un appel téléphonique avec son homologue tunisien, Kais Saied, dont le pays a annoncé l'effondrement de son système de santé, de fournir une aide médicale à la Tunisie. Les Algériens, bien qu'ils apprécient le geste de solidarité avec le peuple tunisien, ont été interpellés par le don de 100.000 m3 d'oxygène au moment où leurs hôpitaux en manquent cruellement et où au moins 15 personnes sont mortes du covid ces dernières 24 heures. Ils ont également critiqué la décision d'envoyer 250.000 doses de vaccins alors que le marché mondial des vaccins est saturé et en Algérie la campagne de vaccination avance au ralenti. Et alors que le président Tebboune a « exprimé la disponibilité de l'Algérie de soutenir la Tunisie et de lui fournir les équipements médicaux dont elle a besoin », selon un communiqué de la présidence tunisienne, les critiques ont dénoncé cette tendance du président algérien à vouloir jouer au sauveurs ailleurs mais pas dans son propre pays. L'Algérie n'a pas été épargnée par l'importation des variants plus virulents du covid, spécialement le Delta, qui a été découvert pour la première fois en Inde et, les spécialistes ne comprennent pas comment ce dernier a été importé au moment où les frontières du pays étaient fermées. Face à la pression, dimanche, le gouvernement a annoncé une série de mesures visant à contenir la propagation du virus, comme le couvre-feu entre minuit et 4 heures du matin, l'interdiction des cérémonies de mariage et autres, et le rappel de la nécessité du port du masque et distanciation physique et sociale, mais ces mesures sont jugées pas assez contraignantes de la part des spécialistes.