A Sebta occupée, des centaines de mineurs errent encore dans les rues, livrés à eux même. Ils déambulent pendant des jours entiers dans les rues du préside occupé, errant de quartier en quartier, sans trop savoir où aller. Beaucoup d'entre eux ont faim. Ils dorment à la belle étoile, dans un square, sur un banc, à même l'asphalte du trottoir. Ce sont là, des mineurs marocains, les personnes les plus fragiles de cette crise entre l'Espagne et le Maroc, venus soit à la nage via les jetées du Tarajal et de Benzu, à travers la clôture de séparation où déjà présents avant même que… D'après l'exécutif espagnol, sur les 8 000 à 9 000 migrants entrés (6.000 ont déjà été refoulés vers le Maroc), dans l'enclave occupée de Sebta depuis lundi, jusqu'à 2 000 d'entre eux, seraient mineurs. En attendant, ces derniers vivotent entre, la rue, en jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, les hangars prisons, quand ce n'est pas un navire à quai dédié à leurs personnes, si considérées en tant que telles par les autorités espagnoles. Le ministère des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 espagnol a proposé de répartir les immigrants mineurs de Sebta occupée entre les autonomies espagnoles. Les régions autonomes devront décider dans les deux ou trois prochains jours ce qu'elles feront de la proposition du portefeuille des droits sociaux. La mesure tient compte du fait que 25% des places sont réparties en fonction de la population; 25% supplémentaires en raison de la situation économique; 12,5% pour l'économie de chaque région; 12,5% selon le taux de chômage; et le reste, qui est de 50%, en raison de l'impact sur l'accueil des mineurs dans chaque communauté autonome, Sebta, Melilla et les Iles Canaries n'entrant pas dans ces considérations. L'Espagne s'est engagée pour ce faire, à ouvrir 250 centres d'accueil, afin d'abriter les mineurs migrants recensés parmi les 6000 migrants irréguliers qui sont arrivés à Sebta. Pour l'heure le gouvernement espagnol et les régions autonomes ne se sont engagés que pour les 200 mineurs non accompagnés qui se trouvaient déjà dans l'enclave occupée avant l'arrivée massive des immigrants de début de semaine. Le Gouvernement et les communautés se sont donc mis d'accord pour libérer de l'espace et accueillir les arrivées cette semaine. Les différentes autonomies accueilleraient entre six et vingt enfants et bien sûr cela ne sera pas gratuit c'est contre subventions étatiques et tout le baratin tournant autour à des fins d'exploitation de la jeunesse marocaine qui finira dans les rues de Paris, en bons voyous en tant que mineurs « isolés ». La répartition proposée est basée sur des critères ci-haut s'établit comme suit, Andalousie (6,4%) pour 13 mineurs, Aragon (4,3%) 9 mineurs, Asturies (,6%) 11 mineurs, Baléares (5,6%) pour 11 mineurs, Cantabrie 3,3% pour 7 mineurs, Castille et Leon 9,1% pour 18 mineurs, Castille La Mancha (6,9%) pour 14 mineurs, Catalogne (7,3%) pour 15 mineurs, Communauté Valencienne (6,3%), pour 13 mineurs, Estrémadura (5,7%) 11 mineurs, Galice 10,2% pour 20 mineurs, Madrid (9,8%) pour 20 mineurs Murcie 9,8% pour 7 mineurs, Navarre (8,6%) pour 6 mineurs, Pays Basque 4,2% pour 8 mineurs, La Rioja 8,6% pour 17 mineurs. Les villes de Ceuta et Melilla et les îles Canaries – qui ont 2 700 mineurs à leur charge – seraient exclues de cette répartition qui fait penser aux procédures d'une époque où l'on étiquetait les gens d'une étoile jaune. Il est vrai qu'en ces temps l'Espagne se faisait sa propre guerre plutôt que l'autre. En attendant ces adorables rejetons marocains devraient finir en tout état de cause et selon la formule dédiée en « mineurs isolés marocains » dans les rues du XVIIIème à Paris, à la Goutte d'or, en bons délinquants ou à Rennes ou une autre ville de France, d'Espagne ou d'Europe. Dénominateur commun c'est que ces « mineurs isolés », ont eu pour point de départ Sebta. Petite consolation dans cette tourmente, deux jeunes filles mineures (14 et 15 ans) devraient échapper à cette répartition grotesque, pour avoir pu retrouver leur mère venue de la Catalogne pour les accueillir dès qu'elle a su qu'elles étaient entrées dans Sebta occupée. Elles étaient séparées de leur mère et vivaient avec leur père (décédé en 2018) sans avoir eu la possibilité de rejoindre leur mère en Espagne. Les autorités de Sebta avouent avoir déjà contacté quelque 450 parents au Maroc à des fins de récupération de leurs chérubins. On veut bien les croire.