Une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza a tué au moins 10 personnes tôt samedi, alors que l'Etat à majorité juive intensifiait son offensive dans la région. Toutes les personnes tuées appartenaient à une seule famille dont huit enfants et deux femmes. L'attaque, qui a provoqué de nouveaux tirs de roquettes de la part de militants du Hamas, est intervenue quelques heures après que le haut responsable du département d'Etat américain Hady Amr a atterri à Tel Aviv vendredi pour tenter de désamorcer les tensions. Il devait rencontrer les dirigeants israéliens à Jérusalem samedi, avant de se rendre en Cisjordanie pour des entretiens avec des responsables palestiniens. De nouvelles violences sont attendues samedi alors que les Palestiniens célèbrent la Journée de la Nakba (Catastrophe), lorsqu'ils commémorent les 700 000 personnes qui ont fui ou ont été chassées de leurs maisons lors de la guerre de 1947-1949 avec Israël. Les tirs de roquettes depuis Gaza et le bombardement par Israël du territoire palestinien bloqué se sont poursuivis tôt samedi, quand Israël a effectué une frappe aérienne sur une maison de trois étages dans un camp de réfugiés dans la ville de Gaza. Selon des sources palestiniennes, la femme et ses cinq enfants étaient allés célébrer la fête de l'Aïd al-Fitr avec des proches. Elle et trois des enfants, âgés de 6 à 14 ans, ont été tués, tandis qu'un enfant de 11 ans est porté disparu. Seul son fils de 5 mois, Omar, a survécu. « Il n'y a eu aucun avertissement », a déclaré Jamal Al-Naji, un voisin vivant dans le même bâtiment. Le Hamas a déclaré qu'il avait tiré une salve de roquettes sur le sud d'Israël en réponse à la frappe aérienne. L'armée israélienne a déclaré que quelque 200 roquettes avaient été tirées par des militants palestiniens entre 19 h 00 vendredi et 7 h 00 samedi, dont plus de 100 ont été interceptées par les défenses aériennes. La violence a tué plus de 130 personnes à Gaza. Huit personnes sont mortes en Israël depuis lundi. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lui dénoncé dans un communiqué « un massacre odieux dans le camp d'Al-Shati ».