Les récentes escalades à Al Qods Acharif (Jérusalem) entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes, a fait renaitre la cause palestinienne dans l'esprit des défenseurs des droits de l'Homme mais a surtout mis le public devant la réalité des violations perpétrées sur la population palestinienne. Alors que le mouvement du Hamas avait menacé d'une escalade militaires si les autorités israéliennes continuaient d'user de la force contre les Palestiniens, notamment en usant de jet d'eau putride pour les disperser et l'utilisation de balles en caoutchouc en visant les yeux des manifestants, les forces israéliennes ont signé l'escalade en incendiant l'intérieur de la Mosquée Al Aqsa au moment de la prière du Maghreb. Près d'une trentaine de Palestiniens ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans les frappes israéliennes, parmi eux 9 enfants. L'ONG Save the Children, basée à Londres, s'est dit « horrifié » par les raids aériens israéliens appelant à cesser « de cibler et tuer des civils sans discernement ». De son côté, l'ONG Amnesty International a dénoncé mardi un « usage illégal et abusif de la force » par Israël contre des manifestants palestiniens « en grande partie pacifiques ». Il s'agit de quelque 520 Palestiniens qui ont été blessés dans les heurts sur l'esplanade des Mosquées lundi soir, contre 32 policiers israéliens. La police israélienne a fait usage de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogènes et de canons à eau putride contre des Palestiniens qui lançaient pour se défendre des pierres, des bouteilles et des feux d'artifice. Alors que les ONG ont appelé la communauté internationale « à tenir Israël pour responsable de ses violations systémiques » et de la situation qui s'est embrasée, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont rapidement réagit pour défendre Israël dans cette histoire, en condamnant uniquement les roquette lancées depuis la bande de Gaza et dont 90% ont été interceptées par les dispositifs anti-missiles israéliens. Pendant ce temps, l'armée israélienne lançait une pluie de raids aériens sur l'enclave bloquée et où règne une extrême pauvreté détruisant au passage un bâtiment de 10 étages lors d'une frappe aérienne. Les deux pays n'ont pas jugé utile de remettre les événements dans leur contexte et de condamner les récentes violations des Israéliens sur le peuple Palestinien, notamment sur la question de Sheikh Jarrah, où les forces de police israéliennes à cheval ont foncé sur les civils et en piétinant un homme. Depuis lundi et après les récents événements, les condamnations internationales de la part des célébrités sur les réseaux sociaux pleuvent. Vidéos et publications expliquant la situation ont été publiées malgré des interdiction enregistrées sur Instagram. La plupart des personnes ayant reposté les événements, ont mis l'accent sur le volet humain et du droit international, en mettant de côté les dualités entre juifs et musulmans. Des manifestations pro-Palestine et scandant le slogan « Free Palestine » ont été organisées également, notamment en Tunisie. Les origines de la violence à Jérusalem Est La violence a atteint son paroxysme ces derniers jours entre les Palestiniens et les Israéliens après trois événements ayant heurté les Palestiniens au plus profond d'eux-mêmes. Les forces et les autorités israéliennes ont poussé la patience des Palestiniens jusqu'au bout, les poussant à réagir. Alors que le mois de Ramadan est sacré pour les musulmans, les autorités israéliennes ont tenté d'empêcher les fidèles d'accéder à l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'Islam. Cette interdiction a été accueillie comme une nouvelle tentative d'humiliation et de violation des droits des fidèles musulmans, au moment où les fidèles juifs son libres de se réunir comme ils le souhaitent. Alors que les violences entre Palestiniens et forces de l'ordre commençaient à cause de cette interdiction, un soir, un groupe de israéliens d'extrême droite ont choisi de manifester au même moment en chantant « Mort au Arabes! » et en proférant diverses insultes et tout en s'attaquant à la police israélienne. Troisième événement qui aura encore plus heurté les Palestiniens qui militent pour une vie digne et Etat palestinien libéré de l'occupation illégale, se situe dans le quartier de Sheikh Jarrah de la ville de Jérusalem Est, partie palestinienne de la ville sainte occupée illégalement par Israël. Au moins 30 familles palestiniennes sont sur le point d'être expulsées de leurs propres maisons au profit de colons juifs et cela, avec l'aval de la justice israélienne qui a reporté l'audience pour éviter un scandale. Cet événement a ravivé le sentiment de colère et les souvenirs des Palestiniens dont les terres ont été spoliées depuis plusieurs décennies devant l'inaction de la communauté internationale.