Le digital est le meilleur ami de l'Homme, s'il en est. Et au sein de toute entreprise, une simple erreur dans la gestion d'une adresse IP, une mauvaise configuration d'un serveur a inéluctablement un impact économique qui peut se chiffrer en millions de dirhams… « La transformation digitale n'est pas seulement un enjeu important pour l'Humanité d'aujourd'hui, mais il s'agit d'un enjeu VITAL », a surligné et en capital pour Hespress FR, Lhoussaine Drissi Kamili, membre de l'AUSIM (Association des Utilisateurs des Systèmes d'Informations au Maroc) qui estime que « la digitalisation transforme tous les secteurs, et nous courons tous pour ne pas être dépassés ». Et d'étayer ses propos : « De plus, on se rend bien compte du sens de l'expression « village planétaire » quand on a vécu la propagation et la gestion de la crise sanitaire actuelle. Et ce village, il vit au rythme du capitalisme, de la compétition et du libre marché. Cette concurrence est rude, et la transformation digitale est un avantage compétitif décisif pour ceux qui l'adoptent et un handicap très lourd pour les autres ». Lhoussaine Drissi Kamili, qui est par ailleurs Directeur Pôle Système d'Information d'un groupe bancaire de la place, a tenu également à mettre en exergue que ce village a beaucoup changé en une génération. « Dans ce village, 6 personnes sur 10 sont connectées à Internet, et ils sont en ligne, en moyenne pendant 6h43mn quotidiennement dont 2h24 sur les réseaux sociaux (Source : WeAreSocial) », nous confie-t-il, notant par la même occasion qu'«Il est évident que, tous secteurs confondus, la communication digitale est la nouvelle clé de la relation client ». Bien plus efficace que la communication « traditionnelle » Ce professionnel va plus loin en soulignant que la transformation digitale apporte aux entreprises qui l'adoptent, un contact direct avec le client, soit via un réseau social ou via une application dédiée, et il bénéficie ainsi d'une relation privilégiée avec le client. « D'ailleurs, le domaine de la communication a radicalement changé en quelques années, vu qu'il est admis que la communication via les réseaux sociaux & jeux est bien plus efficace que la communication « traditionnelle ». Cette relation client est encore plus forte par la connaissance client que l'entreprise peut développer de manière efficace, portée par des plateformes qui industrialisent l'hyper personnalisation de la relation », affirme notre source. Elle précise encore que « ce qu'on appelle +transformation digitale+, ce n'est au final que l'adoption des meilleures technologies dans nos modes de fonctionnement, de production et de commercialisations. Dans tous les secteurs d'activité, les nouvelles technologies permettent d'apporter au minimum une amélioration notable dans les processus de production. Le plus souvent, une évolution du produit, voir la transformation complète du marché, et l'exemple des acteurs étrangers qui changent les différents secteurs sont nombreux comme Amazon dans le Commerce, ou d'autres aussi dans la livraison à domicile, ou encore dans les voyages low cost, le AirBnB dans l'hôtellerie, Netflix dans le télévisuel...». Le Maroc, 3è plus grand utilisateur des adresses IPv4 en Afrique La situation à fin décembre 2020 de l'Observatoire de l'utilisation des adresses IP au Maroc donne également un aperçu du changement opéré en plus d'une décennie. En effet, pour l'allocation de l'espace des adresses IP, le rapport dudit observatoire relevant de l'ANRT fait état de 14 LIR (Local Internet Registry, ce sont généralement des opérateurs de Réseaux de Télécommunications ou des fournisseurs d'accès Internet) qui sont déclarés à fin décembre 2020 auprès de l'AFRINIC. Par rapport à la répartition chez l'AFRINIC des allocations en adresses IPv4 par pays jusqu'à fin décembre 2020, l'Observatoire révèle que le Maroc détient 11% des plages d'adresses IPv4 allouées au niveau de l'Afrique et l'Océan Indien, et est le 3ème plus grand utilisateur des adresses IPv4 en Afrique. Pour plus de détails, ce rapport explique que les allocations des adresses IPv4 sont effectuées par les RInR (Registres Internet Régionaux) sous forme de blocs CIDR (Classless InterDomain Routing), et chaque bloc correspond à un nombre déterminé d'adresses IPv4. Ce qui donne un résultat pour le royaume au niveau de la répartition des allocations en adresses IPv4 par blocs et à fin décembre 2020, de 52 blocs CIDR qui sont alloués aux LIR marocains, totalisant 12,2 millions d'adresses IPv4. Force est de constater qu'à la même période, les trois opérateurs globaux de télécommunications gèrent plus de 99% des adresses IPv4 allouées au Maroc. (Voir Schéma) « En termes de consommation des adresses IPv4 allouées par l'AFRINIC aux principaux LIR marocains, 93,1% des adresses IPv4 sont effectivement utilisées à fin décembre 2020 », fait-on ressortir de même source. Tout en précisant qu'à la fin de l'année dernière, 16 plages d'adresses IPv6 sont attribuées au Maroc, dont une nouvelle plage attribuée courant le 2ème semestre 2020, l'Observatoire conclut qu'en termes d'affectation des adresses IPv6 allouées par l'AFRINIC aux principaux LIR marocains, à savoir les 3 opérateurs globaux de télécommunications, 56,43% des adresses sont déjà attribuées par ces LIR.