Alors que la convocation du chef des milices séparatistes du polisario, Brahim Ghali, a été annoncée pour mercredi 5 mai, le juge de l'Audiencia Nacional, Santiago Pedraz, a reporté son audition à vendredi, indiquent des sources judiciaires espagnoles à Hespress FR. L'affaire de l'hospitalisation du chef des séparatistes sahraouis en Espagne, à l'origine d'une brouille diplomatique entre l'Espagne et le Maroc, continue de connaitre chaque jour de nouveaux rebondissements, au moment où le compte à rebours séparant la sortie d'hôpital de Brahim Ghali est lancé. Le magistrat en charge du dossier de plainte du dissident du polisario, El Fadel Breika, a d'abord ordonné une enquête policière pour déterminer si Brahim Ghali et le dénommé Mohamed Benbattouche, de nationalité algérienne, hospitalisé à Logroño, sont la même personne, ont indiqué à Hespress FR des sources autorisées. En outre, d'autres sources judiciaires espagnoles ont assuré à Hespress FR que dans cette affaire de détention arbitraire, et de torture sur El Fadel Breika, le tribunal a ordonné mardi matin le report de la convocation de Brahim Ghali prévue initialement mercredi à vendredi. L'information de la fausse identité octroyée au chef séparatiste a été révélée par le journal Jeune Afrique, à l'origine de la médiatisation de l'affaire et, qui a forcé, il y a deux semaines, le gouvernement espagnol à admettre la présence de Brahim Ghali sur son territoire. Alors que des médias séparatistes sahraouis démentent que le juge d'instruction a demandé à interroger l'accusé Brahim Ghali, cette nouvelle vient compromettre leurs habituels mensonges. Suite à la publication de l'article de Jeune Afrique, les médias sahraouis avaient nié en bloc que leur chef militaire se trouvait en Espagne. Quelques heures plus tard, la cheffe de la diplomatie espagnole Arancha Gonzales Laya avait confirmé l'opération de transfert de Brahim Ghali depuis l'Algérie évoquant un motif « strictement humanitaire ». Pour rappel, Brahim Ghali est visé par trois autres plaintes distinctes toutes entrant dans le cadre du bafouement des droits de l'Homme, dont deux par des associations, et une autre pour viol déposée par une jeune femme sahraouie, Khadijatou Mahmoud.