Plusieurs activistes du Hirak, arrêtés en marge des manifestations populaires, qui ont marqué leur 110è marche ce vendredi, comparaissent ce dimanche devant le juge du tribunal de Sidi M'hamed. Selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), la vague des arrestation a touché plus de cent manifestants dans d'autres wilayas dont Relizane, Tiaret, Blida et El Bayadh. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le CNLD précise que des figurent du hirak, dont Nabil Bousekkine, Mohamed Tadjadit, Abdenour Aït Saïd, Abou Hafs Elhilali, Abdessamie Youcef, Lamouri Boulamidi sont maintenus en garde à vue au commissariat de Cavaignac depuis leur arrestation durant la marche du vendredi à Alge. D'autres personnes relâchées avec convocation durant la nuit doivent aussi se présenter dimanche à la division criminelle de la police judiciaire (Commissariat de Cavaignac) pour les présenter devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed, à l'instar de Nazim Ferhi et Cheikh Abdelkader Abou Oussama. Au cours des derniers mois, plusieurs organisations algériennes et internationales ont exprimé leurs inquiétudes quant à la répression du droit à la liberté d'expression dans ce pays maghrébin. Dans ce sens, Amnesty International a dénoncé une « stratégie délibérée visant à écraser la dissidence par les autorités algériennes » à travers des « arrestations et des poursuites arbitraires » de manifestants pacifiques et de journalistes. « Les autorités algériennes ont pris pour cible des dizaines de manifestants, journalistes et militants avec des arrestations et des poursuites arbitraires, pour avoir participé à des manifestations pacifiques et exprimé des opinions politiques sur les réseaux sociaux », a soutenu l'ONG. Pour leur part, un grand nombre d'eurodéputés ont interpellé le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, sur les intimidations et les abus en tous genres que subissent toujours les activistes du Hirak. Dans une lettre adressée à Borell, ces eurodéputés, toutes tendances politiques confondues, affirment que plusieurs rapports d'ONG, internationales et nationales, « font état d'une répression continue des militants pacifiques » du mouvement populaire.