Vingt-quatre manifestants, arrêtés lors de la marche de samedi dernier, ont été placés sous mandat de dépôt, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Dix d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt par le tribunal de Baïnem, a précisé la même source dans un communiqué. Elle a relevé que toutes les personnes arrêtées samedi et présentées lundi devant le procureur et juge d'instruction du tribunal de Baïnem sont placées sous mandat de dépôt. Les quatorze autres manifestants ont, quant à eux, comparu devant le tribunal de Sidi M'hamed avant de connaître le même sort. Ces manifestants sont poursuivis pour "atteinte à l'unité nationale, attroupement non armé et incitation à attroupement non armé", souligne le CNLD. La décision de placer en détention ces manifestants, arrêtés lors des marches de samedi dernier, a provoqué l'indignation et la consternation des activistes du Hirak qui ont tenu des rassemblements devant les deux tribunaux concernés à Alger lors des présentations. Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies avait exigé, le 5 mars, des autorités algériennes de cesser immédiatement les violences à l'encontre des manifestants pacifiques et mettre un terme également aux détentions arbitraires. "La libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement pour leur soutien présumé au Hirak" et "abandonner toutes les charges retenues contre elles", a-t-il poursuivi.