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Mouvement du 20 février : Quel bilan une décennie après son déclenchement?
Publié dans Hespress le 20 - 02 - 2021

Le mouvement du 20 février, cette lueur d'espoir en plein printemps arabe qui a fait croire à un Maroc meilleur, un Maroc libre, a dix ans. Etouffé selon certains intellectuels, pas assez mûr selon d'autres, ce mouvement qui a démarré sur les réseaux sociaux et pris forme dans la rue, n'a malheureusement pas vu la plupart de ses revendications se réaliser.
Cette année, le mouvement du 20 février célèbre une décennie de son existence. 10 ans après, qu'en est-il de ce mouvement qui a fait vibrer le Royaume ? La situation sociale, politique, économique, ou encore démocratique a-t-elle évolué en faveur des Marocains comme exigé en 2011 par la rue ? La dignité, la liberté et la justice sociale, slogans phares du mouvement, ont-elles été réalisées ? Le mouvement du 20 février a-t-il été avorté ou a disparu à cause de sa fragilité ? Qui est responsable de son avortement ? Hespress, dans ses versions Fr et Ar, a interrogé plusieurs intellectuels marocains à ce sujet. Tous étaient d'accord sur un point: Des acquis sont certes là, mais les réformes promises en 2011 par l'Etat n'ont pas abouti.
Le 20 février avorté ou consumé?
Joint par nos soins, Abdellatif Laabi, poète et écrivain marocain, estime que le M20 a été avorté, mais de manière différente, comme la plupart des mouvements sociaux qui ont grandi pendant le printemps arabe.
« Le Maroc est un pays qui a ses particularités, et ses propres méthodes pour contrer tout ce qui exprime un refus par la société de plusieurs pratiques de l'Etat. Aujourd'hui, la scène sociale et politique au Maroc est malheureusement triste. La flamme qui a fortement jailli en 2011 l'est moins actuellement« , nous confie l'intellectuel.
Pour Rachid Aourraz, économiste et membre du Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA), il est très tôt pour faire un bilan, même si 10 ans, ça parait énorme comme période, mais « dans l'âge des sociétés ce n'est qu'une demi-journée ».
Selon le militant, il y a des choses qui ont changé après le 20 février, et d'autres qui sont restées dans la continuité connue par les sociétés. Il estime ainsi « qu'il y a des choses qui ne peuvent pas changer en une décennie, deux, trois ou même 5 . Il faut des fois 60 à 100 ans pour les réaliser à l'image de la révolution américaine, la Révolution française. Et même, cette dernière n'a pas tout changé d'un clin d'œil ».
L'économiste explique ainsi que, tout ce qui est bureaucratique et administratif est resté intact. « La Révolution française, à titre d'exemple, l'a hérité de l'ancien système. Même chose pour ce qui s'est passé dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Et le Maroc, fait partie de cette région. Je ne crois pas qu'il y ait eu une exception marocaine dans la région MENA comme le prétendent plusieurs analystes, du moment que le 20 février est le résultat direct d'un Hirak social. De plus, ce mouvement local est apparu à cause d'un contexte extérieur notamment régional (région MENA). Donc il n'y a pas d'exception marocaine. Il y a des sociétés qui ont maintenu la stabilité d'autres ont viré au chaos. Un chaos qui a donné suite à des guerres civiles, religieuses ou raciales, mais à des différences près » dit-il.
Depuis les années 80, les protestations au Maroc ont toujours eu une forte relation avec le pouvoir d'achat nous explique Rachid Aourraz. Cela est calculé en économie avec le taux d'inflation. « À un moment dans l'histoire du Maroc, des coordinations contre le coût élevé des produits essentiels sont apparues. La période de 2011, 2012 et 2013, a connu une augmentation du taux d'inflation au Maroc, un peu plus que ce que peut supporter le simple citoyen marocain, vu son pouvoir d'achat qui été stagnant. Et c'est l'année de la colère au Royaume« , explique-t-il.
Le même scénario s'est produit en 2016, et qui a donné suite au Hirak du Rif poursuit notre interlocuteur, ou encore du boycott de trois produits alimentaires en 2018. « En 2011, 2016 puis 2018, le taux d'inflation a presque atteint 2% au Maroc selon les données officielles. Et dans quelques régions du pays, il a dépassé ce taux si on prend en compte les charges de transport des marchandises, surtout des produits essentiels. Des facteurs qui se ressentent sur le pouvoir d'achat« , explique-t-il.
En gros, l'économiste estime que les protestations en général restent liées au pouvoir d'achat du citoyen. Ce qui distingue toutefois le mouvement du 20 février des autres mouvements (Syrie, Yémen, Egypte …), c'est que dans ces pays le taux d'inflation avait atteint 15%, voire 16%, analyse-t-il.
En outre, pour Aboubaker Jamai, il est important de donner un repère avant de faire un bilan des 10 années du M20. Selon lui, « les démocrates, et non pas les radicaux, veulent le changement dans les plus brefs délais et considèrent que le temps est précieux. Mais si le prix à payer pour une démocratie pacifique est le facteur temps, ce n'est pas si grave que cela« .
À partir de ce point, on peut faire un bilan de ses 10 dernières années, poursuit le militant, en énumérant plusieurs points. « Premièrement, les autorités n'ont pas répondu aux revendications puisque, réellement, aucun vrai changement n'a été fait notamment dans la redistribution des pouvoirs et des postes de responsabilité« , avance Aboubaker Jamai.
Sur le volet de la justice, Jamai estime qu'il n'y a toujours pas de justice indépendante au Maroc. « La justice va toujours dans la direction de ce que disent les rapports de police. Pourquoi évoquer le système de justice en particulier comme exemple, parce qu'il a un impact important sur beaucoup de sujets. Et cette justice aurait pu jouer un rôle important dans plusieurs affaires, notamment celle de journalistes détenus pour des affaires liées en général à la vie privée de l'individu, notamment l'affaire Raissouni« , rappelle le militant. Il a fallu, rappelle-t-il, l'intervention du Roi Mohammed VI pour la libération des personnes interpellées dans le cadre de cette affaire.
Toujours sur le volet liberté d'expression, l'ex co-fondateur du « Journal Hebdomadaire » déplore que « le journalisme indépendant au Maroc n'existe plus. On l'a tué. Chose qui a été prouvée par plusieurs rapports internationaux. À l'époque, les journalistes étaient arrêtés pour leurs opinions et ils le savaient contrairement, à cette époque » souligne-t-il. Pour revenir à la question sur le mouvement du 20 février, le militant estime que « l'énergie insufflée par le mouvement est toujours présente« .
Qui a avorté le mouvement du 20 février ?
La responsabilité est partagée, selon Abdelltaif Laabi. « Le pouvoir a pu combattre les espoirs exprimés lors de ce mouvement, et les a affrontés avec une politique de séduction du mouvement comme quoi il y a un projet de changement constitutionnel et l'orientation de l'état vers des politiques différentes. Cela a marché plus au moins à cette époque, surtout que le système, en 2011, s'est dirigé vers un changement qualitatif dans ses pratiques politiques, qui a donné 10 ans après, une nouvelle politique« , explique l'écrivain.
L'autre cause de l'avortement du mouvement du 20 février, selon lui, « c'est le fait qu'il n'a pas assez muri« , chose observée dans la plupart des mouvements sociaux arabes (Algérie, Egypte, Syrie ….). Selon Abdellatif Laabi, « ces mouvements n'ont pas fait attention malheureusement à un point important: La protestation, la répression, la dénonciation des inégalités et le non respect des libertés individuelles et l'inexistence de démocratie ne suffisent pas comme revendications pour avoir les changements escomptés. Ces mouvements n'ont pas eu conscience, tôt, qu'une certaine organisation est nécessaire et qu'un cadre politique, culturel, était très important, et qui peut être proposé comme alternative aux politiques déjà en place dans le pays« .
Le militant appuie ses propos en citant comme exemple le voisin algérien. « En Algérie, le Hirak était dans les rues pendant des mois. Mais il n'a pas dégagé une élite qui représente ce changement et qui peut dialoguer et négocier avec le système au pouvoir« , relève-t-il.
Le seul exemple, et qui reste un cas isolé, est le Soudan. « Le mouvement social a pu imposer aux militaires un certain dialogue et a créé un équilibre de pouvoir. Je ne dirai pas au profit du mouvement social, mais au moins je dirai que ce mouvement a eu un effet dans le pays« , dit-il.
Rachid Ouarraz n'est pas du même avis que notre poète. Pour lui, les revendications du mouvement du 20 février étaient très ambitieuses, ce qui a signé, entre autre, son arrêt de mort. « Le mouvement du 20 février n'a pas été avorté et il n'a pas été stoppé. D'ailleurs, aucune puissance ne peut stopper un mouvement social pareil. Mais on ne peut pas espérer la continuité d'un mouvement social dans le temps. Une personne peut-être militante durant toute sa vie, mais la société non. Une société passe par des étapes et revient à sa nature. Sa nature consiste en la stabilité, le calme, la lecture, le commerce, les loisirs etc. Même si elle proteste, c'est pour réaliser une revendication et revenir à sa vie« , explique-t-il.
L'économiste poursuit que « les revendications du 20 février étaient TRÈS ambitieuses. Lutter contre la corruption est très difficile. Les pays qui ont combattu ce phénomène, comme les pays scandinaves, ont combattu l'analphabétisme en 1850 comme la Norvège et la Finlande. C'est une autre culture. Et la corruption ou la rente a une étroite relation avec la culture, l'éducation, le développement économique du pays etc. Et cela ne peut pas être réalisé dans un laps temps réduit« .
Le Maroc d'aujourd'hui, qui a ses propres particularités dans la région, est un pays beaucoup plus démocratique que le Maroc du 17 ou 16e siècle, note-t-il.
Aujourd'hui, et 10 ans après le mouvement du 20 février, on décrit les pays et les sociétés qui ont préservé l'Etat comme étant vainqueurs de ce défi qui est le printemps arabe, alors que ceux qui ont viré vers le chaos et les interventions étrangères, comme étant ceux qui ont perdu.
Mais pour Rachid Aourraz, « le gagnant ou le perdant n'apparaîtra pas aujourd'hui, mais dans peut-être 20 ou 30 ans. En sortiront gagnants, les pays et les sociétés qui vont réussir à bâtir un Etat de droit avec la mise en place d'institutions pour accompagner le développement et pour profiter de toutes les opportunités que peut leur offrir le monde que ce soit dans le domaine économique, politique ou culturel. Ceux-là, à mon avis, seront les vainqueurs du printemps arabe. Et les perdants c'est ceux qui n'ont pas pu suivre le développement« .
Pour le militant, les protestations ne peuvent pas durer à vie. « Il y en a qui sont étouffées à cause de l'intervention des autorités en nous laissant croire que ces dernières sont la cause. Mais comme n'importe quel phénomène social, il a un pic puis ça redescend« , dit-il.
Une demi réforme compte-t-elle comme une réforme ?
Au Maroc, il y a une idée générale et principale qui a toujours été évoquée dans les analyses des intellectuels et chercheurs et qui a été confirmée avec le temps, fait remarquer Rachid Aourraz. Il s'agit de l'hésitation.
« Le comportement des acteurs principaux dans le pays est marqué par l'hésitation. Et cette hésitation entrave la réforme. Mais c'est une hésitation normale qui se trouve chez toutes les sociétés du monde. Même les sociétés développées sont passées par cette hésitation. Il y a cette volonté d'ouverture et de la réforme et le désir de la stabilité. Puis, d'autre part, il y a des parties qui tirent les ficelles. Et cette hésitation a arraché à quelques réformes du lendemain du M20 leur efficacité. Et quand on arrache aux réformes leur efficacité, elles n'ont plus le même résultat social. À la tête de ces réformes, la constitution de 2011, puis d'autres réformes économiques qui étaient importantes (système de retraite, santé, éducation …) et qui sont apparues grâce au contexte régional. Mais malheureusement, on a pas su traiter correctement ni sérieusement ces demandes« , explique le militant. –
Il se peut qu'il y ait eu des « demi-réformes« , poursuit notre interlocuteur, « mais c'est comme si aucune réforme n'a été faite. Donc les réformes qui ont connu une certaine hésitation pour les mettre en oeuvre n'ont finalement pas donné le résultat escompté« .
Pour la réforme de la constitution en 2011, le militant estime qu'il « faut l'appliquer pour qu'elle devienne une règle générale et institutionnelle et une culture. Mais cela prend du temps » dit-il. « Est-ce que les réformes de 2011, surtout la constitution, vont être appliquées un jour et interpréter démocratiquement ? Je pense que ces suppositions sont possibles vu le contexte régional, qui connait une flamme sociale et populaire. Et je pense que le calme ne regagnera plus jamais la région si les réformes promises et nécessaires ne sont pas réalisées« , conclut notre interlocuteur.
Il y a toute une génération qui va grandir dans ce climat. Et cette génération on ne pourra pas la transporter vers le passé, mais elle demandera des comptes aux Etats et aux gouvernements pour le temps gaspillé pour la réalisation de ces réformes. Et il ne pourra pas, à n'importe quel prix, revenir en arrière.
Le débat national au Maroc, une « marais »
Comment peut-on décrire la scène marocaine actuelle, que ce soit à l'échelle économique, sociale, ou politique. Abdellatif Laabi lui, est « pessimiste face à la situation actuelle au Maroc« . Selon lui, les développements récents dans le pays sont très dangereux. Il remarque aujourd'hui que le débat national est devenu comme une sorte de « marais ».
« Avec l'apparition de nouvelles technologies, notamment les réseaux sociaux, il est impossible qu'il y ait un débat avec un respect mutuel des individus. Quand j'expose un point de vue audacieux et honnête dans certaines affaires dont souffre le Maroc actuellement, ils vont m'attaquer de manière agressive par des individus formés pour contrer toute opinion critique.
D'autre part, poursuit-il, il y a ceux qui utilisent la religion comme outil politique. Et ceux-là aussi sont à l'écoute de toute opinion libre qui évoque avec toute liberté et audace son avis dans ces sujets. Je ne veux pas m'abaisser à ce niveau, je n'ai ni l'âge ni la force, et même mon éducation ne me le permet pas. Je ne pourrais pas tolérer que quelqu'un touche à mon patriotisme ou doute de mon nationalisme juste parce que j'écris en français par exemple ou des trucs de ce type.
Pour conclure: Cette dégénérescence dans le débat publique au Maroc me fait peur surtout qu'elle n'est pas spontanée mais organisée et encadrée. Et cela menace de manière fondamentale le principe de la liberté d'expression, de la liberté de la presse, et la liberté de culte au Maroc.
Propos recueillis par Khadija Khettou et Wail Bourchachen


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