L'Institut marocain d'analyse des politiques (MIPA pour Moroccan Institute for Policy Analysis) a, dans les résultats de son dernier rapport statistique de 2021, confirmé à quelques points près, le résumé de l'année dernière, quant à l'indice de confiance des Marocains vis-à-vis de leurs institutions. L'étude préparée par Rachid Oraz et Mohamed Misbah, et présentée par se auteurs hier au siège de l'Institut, dit encore cette préférence avouée des citoyens pour l'armée à 89%, et la police à 86% tandis qu'ils se fient bien moins et à moitié 50% aux « manigances » gouvernementales, une confiance néanmoins constatée en hausse de 9 points. En termes de confiance sociale, le rapport a mis en évidence que les Marocains font avant tout confiance à leurs familles, il sont 99% à croire entièrement dans l'entité familiale proprement dite, plus 4 points par rapport à l'édition précédente pour 85% dans la famille élargie. Autre source de confiance. Les Marocains sont moins méfiants entre eux et ont gagné 15 points à 60% alors que précédemment ils n'étaient que 45%, à se vouer une confiance mutuelle. Pour ce qui est des urnes et de la politique partisane, le rapport enregistre qu'un nombre inouï de répondants a déclaré n'appartenir à aucun parti politique (98%), tandis que 64% des Marocains ont exprimé leur boycott lors des prochaines élections. Gabegie et corruption, ils sont 35% des questionnés à avoir exprimé leur satisfaction à l'égard des efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption, et une bonne moitié des répondants (52%) a exprimé une conviction que le gouvernement tente de lutter contre ces fléaux, estimant toutefois « un peut mieux faire » que les actions diligentées actuellement. Le rapport qui ratisse large, indique également que le degré d'acceptation des personnes interrogées à se lier d'amitié avec des étrangers, ayant des orientations religieuses ou homosexuelles différentes ou des réfugiés, se targue d'un taux de 71%. 29% ont dit accepter des personnes athées ne 19% ont dit accepter des amitiés avec des homosexuels et 74 pour cent ont dit accepter d'avoir des amis réfugiés. Quant à la fierté de l'identité marocaine, 65% des personnes interrogées se disent très fières d'être marocaines, 26% se disent assez fières d'être marocaines et 7% se disent plutôt fières d'être marocaines. Par ailleurs, les Marocains ont plus de yeux pour le privé en matière de Santé et d'Education (scolarité, enseignement...) et s'ils font une nette différence entre le secteur public et le secteur privé, une préférence manifeste revient à ce dernier. En ce qui concerne la confiance dans le secteur éducatif, son pourcentage dans l'enseignement général est d'environ 66% (environ 48% l'an dernier), tandis que 70% font confiance à l'enseignement privé (83,2% l'an dernier). Alors que 8% ont déclaré ne pas du tout faire confiance à l'école publique, 5% ont déclaré ne pas du tout faire confiance à l'école privée. Pour ce qui est des services du secteur de la santé, la confiance reste très faible par rapport au degré de satisfaction à l'égard des services du secteur de l'éducation, puisque 41% ont exprimé leur satisfaction dans le secteur de la santé publique (38% étaient satisfaits, 3% étaient très satisfaits). Dans le secteur de la santé publique, 59% ont exprimé leur mécontentement (28 étaient complètement insatisfaits, 31% insatisfaits). Tout comme l'enseignement on peut percevoir un décalage évident entre les secteurs public et privé à cet égard. Quant au degré de satisfaction à l'égard des services du secteur privé de la santé, il est d'environ 71% (17% sont très satisfaits des services du secteur privé de la santé et 54% sont satisfaits).