Le Royaume dans sa volonté de développer son Sahara s'y investit économiquement en y apportant de nouveaux investissements et diplomatiquement en ouvrant nombreux consulats internationaux. Pendant ce temps, l'Algérie se démène comme elle peut pour saper les efforts de son voisin de l'Ouest. C'est d'ailleurs dans cet esprit que le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum s'est rendu aujourd'hui, lundi, en Afrique du Sud pour une visite officielle de deux jours. « Il sera question pour le MAE algérien de traiter de l'évaluation de la coopération bilatérale et des consultations sur les questions de paix et de sécurité en Afrique et dans le monde », nous dit un communiqué émanant de son département ministériel. Pas la peine de faire un dessin, l'Algérie tente de rouvrir des canaux de communication et de coordination avec son allié stratégique, l'Afrique du Sud, après les développements de la question du Sahara. Les gouvernements d'Alger et Pretoria partagent la même obsession liée à la défense de la thèse séparatiste quant à notre territoire nationale que l'Algérie convoite, et œuvrent à saper les efforts du Maroc pour asseoir sa pleine souveraineté nationale. Selon le ministère algérien des Affaires étrangères à l'occasion de sa visite, Boukadoum tiendra « des entretiens avec son homologue sud-africaine, Naledi Pandor, et il sera également reçu par le président Cyril Ramaphosa afin nous dit le document « d'approfondir la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, commercial et culturel ». Le communiqué indiquait que la visite constituera une occasion « d'échanger des vues et des analyses dans le cadre des traditions de consultation existantes entre les deux pays sur diverses questions liées à la paix et à la sécurité en Afrique et dans le monde et permettre ainsi de renforcer la coordination sur les questions politiques et de sécurité au sein des organisations régionales et internationales ». Karim Ayach, chercheur en relations internationales et en politiques publiques, a déclaré à Hespress « La visite du ministre algérien des Affaires étrangères en Afrique du Sud, un pays allié, s'inscrit dans le cadre des rencontres que la diplomatie algérienne a régulièrement menées dans l'éventail des pays avec lesquels elle partage les mêmes intérêts mais surtout les mêmes positions », soulignant que « cette fois, les circonstance sont différentes au regard des succès diplomatiques et des récents développements en faveur du dossier Marocain et de l'intégrité nationale ». Le chercheur en relations internationales explique cette rencontre de losers à travers la « sortie sans honneur, de l'Afrique du Sud de la présidence au Conseil de sécurité de l'ONU et les bafouillis de Cyril Ramaphosa à l'UA ». La visite de David Shenker au Sahara marocain a mis également le feu d'où la visite précipitée de Boukadoum à Pretoria. Devant cela il devenait donc urgent pour l'Algérie de mettre de l'ordre dans ses paperasses d'où pour nécessité de réorganiser les priorités et les dossiers diplomatiques et de coordonner avec ses alliés sur le continent dans un premier temps, avant de chercher des soutiens en relations internationales dans un second temps ce qui ne sera pas aisé au regard des développements. L' analyste a estimé que « les responsables algériens traiteront de l'évolution de la question de l'intégrité territoriale avec leurs homologues d'Afrique du Sud, et une coordination conjointe entre eux nécessitera un changement de méthodes et de positions, car les changements sur le terrain ne sont ni faciles ni anodins, et il n'est pas possible d'aller à l'encontre des directions de l'administration américaine et des puissances internationales qui défendent la question du Sahara ». Marocain ». Ayach a ajouté que « l'administration américaine mettra fin à toutes les conspirations entourant la région pour ouvrir une nouvelle page géopolitique qui poussera vers la stabilité dans la région et changera les doctrines politiques et militaires ».