Pas moins de 95 personnes ont été interpellées samedi partout en France au cours de manifestations contre la loi Sécurité globale. Plusieurs blessés sont dénombrés notamment parmi les forces de l'ordre. Lors du deuxième acte de la contestation nationale contre la loi Sécurité globale, des scènes de violences ont une fois de plus éclatés entre les manifestants et les forces de l'ordre surtout dans la capitale Paris. Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin qui réagissait au lendemain des heurts, 95 personnes ont été interpellés et parmi les forces de l'ordre, 67 personnes ont été blessées. Le ministre n'a pas mentionné le nombre de blessés parmi les manifestants. Le parquet a indiqué que 25 personnes dont deux mineurs ont été placées en garde à vue dans la capitale. Ces gardes à vue s'inscrivent dans le cadre de « participation à un groupement formé en vue de la commission de violences ». Certaines personnes de leur côté, ont été placées en garde à vue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique ». Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'à Paris, 48 policiers et gendarmes ont été blessés lors des heurts. Environ 500 personnes ont fait partie des manifestants violents à Paris dont certains ont utilisé des projectiles récoltés près de chantiers de construction. A Paris, des voitures ont été incendiées, des dégradations de biens publics ont été enregistrées et des vitrines de magasin ont endommagées pendant cette manifestation qui a débuté vers 14H (HL) et s'est terminée en début de soirée par des évacuations tendues. « Les casseurs cassent la République », a réagi samedi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui a réaffirmé son soutien aux policiers et aux gendarmes. Les manifestants exprimaient leur rejet de la loi Sécurité globale dont certains articles visant l'image des forces de l'ordre prévoient l'interdiction de pouvoir les filmer ou les prendre en photo. Au moment où les violences policières sont l'un des sujets phares de l'actualité en France, notamment dans le dossier de la mort du jeune Adama Traoré ou encore récemment dans le tabassage du producteur de musique Michel Zecler, cette loi fait tâche et sonne comme une volonté du gouvernement de consacrer l'impunité des forces de l'ordre. Près de 90 rassemblements étaient programmés en France ce samedi et ont réuni selon le ministère de l'Intérieur 52.350 personnes sur l'ensemble du territoire, dont 5.000 personnes à Paris.