Quatre-vingt-quinze personnes ont été interpellées et 67 éléments des forces de l'ordre blessés en France, en marge des manifestations de samedi contre la proposition de loi « sécurité globale », a annoncé le ministre de l'Intérieur. « Bilan définitif de la journée d'hier : 95 interpellations. Parmi les blessés, 67 policiers et gendarmes dont 48 à Paris", a écrit Gérald Darmanin dimanche sur son compte Twitter. « Les casseurs cassent la République. Soutien à nos policiers et nos gendarmes, une nouvelle fois très violemment pris à partie », avait dénoncé le ministre la veille au terme de cette journée de mobilisations contre ce projet de loi jugé "liberticide". Quelque 52.350 personnes, dont 5.000 à Paris, ont manifesté samedi en France contre ce texte qui pénalise la diffusion malveillante d'images des forces de sécurité en intervention, selon le ministère de l'Intérieur. Ces chiffres sont en baisse par rapport à la mobilisation de samedi dernier qui avait vu 133.000 personnes défiler en France, dont 46.000 à Paris. Ces manifestations, organisées à l'appel du collectif « Coordination #StopLoiSécuritéGlobale », opposé à ce projet de loi et qui regroupe des syndicats, notamment de journalistes, diverses associations et ONG de défense des droits, ont été émaillées de heurts entre des "éléments radicaux" et les forces de l'ordre. Selon une source policière, citée par les médias, entre « 400 et 500 éléments radicaux » ont commis de nombreuses dégradations, avec des commerces vandalisés et plusieurs voitures incendiées. « Tant qu'il n'y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi sécurité globale et du schéma national du maintien de l'ordre, les actions se multiplieront », soulignait le collectif dans un communiqué.