Les Forces Armées Royales dans le but de «mettre un terme à la situation de blocage» de la circulation entre le Maroc et la Mauritanie qui prévalait depuis le 21 octobre dernier par des milices du Polisario, avaient le 13 novembre dernier «restauré la libre circulation civile et commerciale» et l'avaient totalement sécurisée. «Le Polisario et ses milices ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier et harcelé continuellement les observateurs militaires de la Minurso [la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental, ndlr]. Ces agissements documentés constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu. Ils sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la communauté internationale», avait dénoncé le ministère des Affaires étrangères marocain dans son communiqué. Bien plus encore, en fouinant dans, ce qui restait des campements des milices du Polisario, les journalistes ont découvert quelles étaient les velléités des séparatistes qui surpris n'ont eu que le temps de prendre la poudre d'escampette. Dans les ruines et tentes incendiées par les fuyards dans la précipitation, les reporters ont découvert, mis à part des vivres qui en disent long sur leurs intentions de séjour à Guerguerat, haches, bâtons en fer, plaques d'immatriculation algériennes, drogue, chicha, cigarettes, produits aphrodisiaques, des tracts de propagande, médicaments et même des seringues et du sérum, sans compter des véhicules équipés en mitrailleuses, comme l'illustrent nombre de photos prises par les services des FAR. Ces produits provenant, il y va de soi d'Algérie, impliquent le voisin de l'Est dans ces agissements qui n'avaient pour but que de semer désordre et zizanie dans une zone tampon. Pour ce qui est des vivres le Polisario est fourni par le Programme alimentaire mondial (PAM) pas par l'Algérie d'où des interrogations quant à la destination de l'aide humanitaire aux camps des réfugiés. Dans les tentes brûlées, on a découvert également des cartes des champs de mines, attestant de la manière la plus éloquente de l'implication des milices dans l'organisation de cette infiltration dans une zone tampon, au mépris du droit international et en violation des accords de cessez-le-feu. La soixantaine d'individus ayant investi les lieux au départ avaient l'intention de rester aussi longtemps que possible et allaient être rejoints ultérieurement par d'autres groupes. Bref, ce qu'ont laissé les milices du Polisario, ressemble à un véritable arsenal de guerre visant à assiéger Guerguerat et n'ayant rien d'un fichu caractère prétendument « civil » et « spontané ». Seule une organisation militaire peut assurer la logistique de cet acheminement depuis les camps de Tindouf, à plus d'un millier de kilomètres plus loin, et venir l'installer au beau milieu du désert. Le Maroc fort d'une première expérience du genre (installation d'un grand camp, comme a pu l'être le tristement célèbre Gdeim Izik, près de Laâyoune) avait prévenu l'ONU et la communauté internationale sur les visées militaires de cette expédition. Après avoir laissé sa chance à la diplomatie et fait preuve d'une grande retenue, le Royaume est passé à l'action qui plus est, a été pacifique et ce afin de mettre fin au banditisme (attaque de camions, agressions de leurs chauffeurs, et provocation à l'encontre des FAR et du personnel de la Minurso). Le Maroc, reste constamment attaché au cessez-le-feu et demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens.