Les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guerguarate, reliant le Maroc à la Mauritanie, indique ce vendredi 13 novembre 2020 un communiqué de l'Etat Major Général des Forces Armées Royales. "Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du polisario, de l'axe routier traversant la zone tampon de Guerguarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l'interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe", précise la même source. "Cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense", conclut le communiqué. MAE : Le Maroc « a décidé d'agir dans le respect de ses attributions » face aux graves provocations des milices du « polisario » Face aux provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées les milices du « polisario » dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « Le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale », a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l'étranger. Après s'être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du « polisario », « le Royaume du Maroc n'a eu d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », a souligné le ministère dans un communiqué. Le « polisario » et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso, rappelle le ministère, relevant que ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu. Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le « polisario » a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l'ordre lancés par le Secrétaire Général de l'ONU et en transgression des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au « polisario » de mettre fin à ces actes déstabilisateurs. Le Royaume du Maroc avait immédiatement alerté et régulièrement informé de ces développements gravissimes, le Secrétaire Général de l'ONU et les hauts responsables onusiens, a poursuivi la même source, soulignant que le Maroc avait également pris à témoin les membres du Conseil de Sécurité et la Minurso, ainsi que plusieurs Etats voisins. Et d'ajouter que le Royaume du Maroc a accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Minurso, afin d'amener le « polisario » à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon de Guergerate. Cependant, les appels de la Minurso et du Secrétaire Général de l'ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, sont malheureusement restés vains, a déploré le ministère, soulignant que « le Maroc a donc décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoirs et en parfaite conformité avec la légalité internationale ». Le « polisario » en assume, seul, l'entière responsabilité et les pleines conséquences, a conclu le ministère.