Suite aux multiples provocations graves des milices du «Polisario » dans la zone d'El Guergarate au Sahara Marocain, le Royaume a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale, en mobilisant son armée pour briser le blocage. Après trois semaines de blocage de la circulation des biens et des personnes au niveau de Guergarate, à la frontière maroco-mauritanienne, suite aux agissements «graves et inacceptables» des polisariens, le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale, a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l'étranger. Après s'être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du «Polisario», «le Royaume du Maroc n'a eu d'autre choix que d'assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale», a souligné le ministère dans un communiqué. Selon l'agence espagnole EFE, l'armée marocaine aurait pénétré ce vendredi matin l'extrémité sud du Sahara pour rompre le blocus routier imposé les gangs et les bandits du Polisario. Un couloir composé de militaires des Forces Armées Royales (FAR) permettra une circulation normale entre Guergarate et la Mauritanie, poursuit l'agence espagnole qui cite une source diplomatique marocaine. En effet, un communiqué de l'Etat Major Général des Forces Armées Royales, cité par l'agence MAP, a indiqué que les FAR ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, «à la mise en place d'un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guerguarate, reliant le Maroc à la Mauritanie». «Cette opération non offensive et sans aucune intention belliqueuse se déroule selon des règles d'engagement claires, prescrivant d'éviter tout contact avec des personnes civiles et de ne recourir à l'usage des armes qu'en cas de légitime défense », précise le communiqué. Non-respect des conventions internationales ! Cela dit, le ministère des Affaires étrangères, a rappelé dans son communiqué du venredi, que le «polisario» et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la MINURSO. Et d'ajouter que ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu. Ces actes sapent les chances de toute relance du processus politique souhaitée par la Communauté internationale, a martelé le ministère, notant que depuis 2016, le «polisario» a multiplié ces agissements dangereux et intolérables dans cette zone tampon, en violation des accords militaires, au mépris des rappels à l'ordre lancés par le Secrétaire Général de l'ONU et en transgression des résolutions du Conseil de Sécurité, notamment 2414 et 2440, qui ont enjoint au «polisario» de mettre fin à ces actes déstabilisateurs.
Le Royaume avait immédiatement alerté et régulièrement informé de ces développements gravissimes, le Secrétaire Général de l'ONU et les hauts responsables onusiens, a poursuivi la même source, soulignant que le Maroc avait également pris à témoin les membres du Conseil de Sécurité et la MINURSO, ainsi que plusieurs Etats voisins. Et d'ajouter que le Royaume du Maroc a accordé tout le temps nécessaire aux bons offices du Secrétaire Général des Nations Unies et de la Minurso, afin d'amener le «polisario» à cesser ses actions déstabilisatrices et quitter la zone tampon d'El Guerguerat. Cependant, les appels de la MINURSO et du Secrétaire Général de l'ONU, ainsi que les interventions de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, sont malheureusement restés vains, a déploré le ministère, soulignant que «le Maroc a donc décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale».
In fine, la diplomatie marocaine, a affirmé que le «polisario» en assume, seul, l'entière responsabilité et les pleines conséquences.