Le président libanais Michel Aoun a débuté ses consultations parlementaire pour nommer un nouveau Premier ministre, après des mois de crise politique ayant fait éclaté les gouvernements précédents. C'est l'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri qui se trouve être le favori des parlementaires, mais sa nomination pourrait engendrer de nouveaux épisodes de colère dans les rues de la capitale. En effet, le gouvernement Hariri avait démissionné il y a tout juste un an, à la suite de manifestations dénonçant l'incompétence de l'exécutif. Mais face à l'échec de deux autres Premier ministres en l'espace de seulement quelques semaines au pouvoir, fait monter les chances de Saad Hariri. D'ailleurs, plusieurs parlementaires ont déjà annoncé leur soutien à l'ancien chef du gouvernement. Jeudi matin, la présidence libanaise a annoncé sur Twitter que Michel Aoun a « débuté les consultations pour désigner le Premier ministre chargé de former un nouveau gouvernement ». Sans le nommer directement, hier, le président Michel Aoun avait déclaré que M. Hariri qui a été à la tête de 3 gouvernements, aurait la responsabilité de lutter contre la corruption et lancer des réformes. « J'ai perdu un an et 14 jours de mon mandat en raison des formations de gouvernement qui étaient dirigées par M. Hariri », a-t-il ajouté car son parti le Courant patriotique libre (CPL) ne veut pas nominer Saad Hariri, mais la plupart des partis sunnites du pays et un parti druze le soutiennent. De même, alors que le Hezbollah ne s'est pas prononcé pour un candidat précis, son allié chiite a annoncé son soutien à Saad Hariri.