L'ancien chef des Frères Musulmans, Mohamed Badie, ainsi que 66 autres personnes ont été condamnées à vie par un tribunal en Egypte, dimanche 23 septembre dans l'affaire de l'attaque d'un poste de police à Minya datant d'août 2013. Dans l'affaire de l'attaque du poste de police à Minya, 183 personnes avaient été condamnées à mort en juin 2014, mais ce jugement a été cassé par la suite. Aujourd'hui, ce sont 700 personnes qui ont été jugées dans cette même affaire, où 66 personnes ont été condamnées à la prison à vie (ce qui équivaut à 25 ans en Egypte). Mohamed Badie est mis en cause dans 35 autres dossiers en relation avec les Frères Musulmans, il a été condamné à la peine capitale plusieurs fois, mais ces décisions de justice ont été annulées en Cour de cassation. Depuis le premier procès en 2014, six personnes sont mortes, 288 ont été relâchées et le reste des condamnations a donné lieu à des jugements allant de 3 ans de prison pour la plus petite peine, jusqu'à 15 pour la plus longue. Depuis la destitution de Mohamed Morsi issu des Frères Musulmans, par le général Al Sissi élu en 2014 et réélu en 2018, l'Egypte a mené une opération de répression violente et sanglante contre les partisans de ce mouvement, ce qui a valu au général Al Sissi des critiques virulentes de la part des ONG de défense des droits de l'Homme. Avec ces nouvelles condamnations, qui s'ajoutent à celle du 8 septembre qui a vu la condamnation de 75 personnes à la peine de mort, l'Egypte va encore faire parler d'elle à l'échelle mondiale sur la question des Droits de l'Homme qu'elle bafoue de plus en plus depuis le renversement de l'ex-Président Mohamed Morsi.