Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a exprimé sa satisfaction par rapport à l'accord de cessez-le-feu russo-turc dans le nord-ouest de la Syrie. Un accord qui a nécessité le déplacement du président turc Recep Tayyip Erdogan en Russie. « Bien sûr je me réjouis du cessez-le feu, c'est une bonne nouvelle. Au moins c'est une marque de bonne volonté, voyons maintenant comment ça marche », a déclaré Josep Borrell, en arrivant à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Zagreb, tout en appelant à la prudence et à un accès pour l'aide humanitaire. Cet accord de cessez-le-feu annoncé conjointement par la Russie et la Turquie, arrive après des semaines de tensions croissantes entre Ankara et le régime syrien de Bachar Al Assad. A cause de ces tensions, les relations entre la Turquie et la Russie, principal allié de Bachar Al Assad, risquaient de se dégrader. Annoncé jeudi, l'accord de cessez le feu, est entré en vigueur à parti de minuit, vendredi (22h GMT), après que le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc, Recep Tayyip Erodgan l'aient annoncé en conférence de presse commune au Kremlin. Le chef d'Etat turc s'était déplacé à Moscou pour entreprendre des discussions à huis clos avec son homologue russe afin d'aboutir à un accord pour cesser les violences à Idleb, dernière région en Syrie échappant au pouvoir du régime et dans laquelle au moins 33 soldats turcs ont été tués par l'aviation syrienne. L'accord prévoit, en plus du retour au calme et la paix, l'organisation de patrouilles conjointes russes et turques dès le 15 mars tout au long de l'autoroute M4, un axe essentiel pour le régime dans la région d'Idleb. Il s'agira de la première fois que les deux pays patrouillent ensemble dans la zone. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dit espérer par la conclusion de cet accord, le deuxième en son genre dans la région, « une cessation des hostilités immédiate et durable ». Vendredi, le Conseil de sécurité devrait se réunir à la demande de la Russie pour discuter de cet accord.