Alors que la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti, samedi dernier, les « allégations selon lesquelles certains détenus dans le cadre des événements d'Al Hoceima, incarcérés aux prisons locales de Ras El-Ma à Fès et de Guercif, seraient entrés en grève de la faim », le père du leader du Hirak a réaffirmé l'entrée de son fils en grève de la faim, en compagnie de Nabil Ahamjik. Le bras de fer entre la DGAPR et les familles des détenus du Hirak se poursuite. Sur sa page Facebook, Ahmed Zefzafi, déclare que « Nasser Zefzafi, détenu politique n ° 8083 à la prison Ras Elma, Fès, a appelé sa famille pour confirmer qu'il continue avec Nabil Ahamjik dans la grève de la faim ». Le père du leader du Hirak du Rif et président de l'Association Thafra pour la solidarité et la fidélité a expliqué que « la valeur ajoutée du discours de Nasser est que si l'Administration pénitentiaire et son Délégué général ne répondent pas à leurs demandes, ils préféreront se donner en martyrs, plutôt qu'une levée de la grève ». Ahmed Zefzafi a également rapporté dans sa publication que les deux détenus du mouvement « insistent pour que les hommes et femmes libres, où qu'ils se trouvent, accordent à leur condition déplorable toute l'attention nécessaire », ajoutant que les deux dirigeants du Hirak, condamnés à 20 ans de prison ferme chacun, « vont être exposés au pire ». Il s'agit là d'un énième accrochage, par communiqués et déclarations interposés, entre les familles des détenus du Hirak du Rif et l'Administration pénitentiaire. Mercredi dernier, Ahmed Zefzafi, accompagné de la mère de Nabil Ahamjik, a rendu public une séance vidéo devant la prison de Ras Elma à Fès. Il y indiquait que les deux détenus sont entrés dans la bataille des ventres vides en restituant à leurs familles leurs affaires et effets personnels, en guise de protestation contre ce qu'Ahmed Zefzafi a qualifié de «traitements inhumains». Des propos démentis par la DGAPR 2 jours plus tard. La Délégation de Mohamed Salah Tamek a en outre démenti le fait que les deux détenus soient entrés en grève de la faim.