Le Conseil de la concurrence et la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, ont signé, mercredi à Rabat, un accord de partenariat visant le développement d'un écosystème institutionnel soutenant la mise en œuvre efficace de la politique de la concurrence. En vertu de cet accord, paraphé par le président du Conseil, Driss Guerraoui, et le Vice-Président de l'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Sergio Pimenta, l'IFC contribuera au renforcement des capacités institutionnelles du Conseil de la Concurrence à travers des activités arrêtées en commun accord entre les parties. Driss Guerraoui a souligné que cette nouvelle coopération est la concrétisation d'une volonté partagée d'inaugurer un partenariat « fort » et « durable » entre le Conseil de la Concurrence et le Groupe de la Banque Mondiale, à travers l'IFC. Il a assuré que les composantes de ce partenariat seront d' »une réelle utilité » pour le renforcement des capacités du Conseil en vue de relever ses défis liés à la connaissance des marchés, au renforcement des capacités, à l'effectivité de la suprématie de la loi ainsi que le défi de la promotion du principe de la responsabilité économique des entreprises, de l'Etat, des territoires et des citoyens. Il a fait savoir que cet accord de partenariat porte également sur le partage de bonnes pratiques en matière de contrôle des effets négatifs des concentrations économiques, la formation des cadres du Conseil aux techniques d'enquête et à l'élaboration de rapports en la matière, ainsi que l'appui de la promotion du savoir-faire en matière de dynamisation de la concurrence dans les secteurs clés de l'économie. Pour sa part, Sergio Pimenta a déclaré que la signature de cet accord concrétise l'engagement de l'IFC avec le Conseil de la Concurrence à renforcer le cadre institutionnel et les efforts coordonnés entre les organismes publics, les régulateurs et le secteur privé pour créer un environnement des affaires concurrentiel et promouvoir des marchés ouverts et contestables. Il s'est dit convaincu de l'impact d'une politique de concurrence « efficace » sur la croissance, la productivité, et la compétitivité, relevant qu'une telle politique de concurrence ne se limite pas à l'application d'une loi sur la concurrence, mais englobe également l'ensemble des règles du marché qui encouragent activement la concurrence ou minimisent les effets de distorsion des politiques gouvernementales. Citant un diagnostic récent de la Banque Mondiale sur les contraintes liées au développement du secteur privé au Maroc, le Vice-Président de l'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique a relevé que « la contestabilité des marchés marocains et la politique de concurrence sont des éléments clés pour créer les conditions nécessaires à l'émergence d'un secteur privé dynamique, compétitif et diversifié ». Il a ainsi réaffirmé l'engagement de l'IFC à accompagner le Conseil de la concurrence dans l'atteinte de ses objectifs, outre sa volonté de soutenir l'amélioration de l'environnement des affaires pour favoriser un cadre compétitif dans lequel le secteur privé stimule une croissance économique vigoureuse, ainsi que la création d'emplois à grande échelle.