Pour sceller l'accord de cessez-le-feu en Libye, les deux têtes du pouvoir du pays se retrouvent, lundi 13 janvier à Moscou, pour acter l'entrée en vigueur de cette trêve difficilement conclue après les interventions du président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Le chef du gouvernement reconnu par l'ONU (GNA), Fayez al-Sarraj, et l'homme fort de l'Est, le maréchal Khalifa Haftar, sont attendus lundi aux côtés de ministres turcs et russes, notamment les chefs de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu et de la Défense Hulusi Aka et leurs homologues russes. « Aujourd'hui, à Moscou, sous l'égide des ministres russes et turcs (…) des contacts inter-libyens sont prévus. Il est prévu que Sarraj, Haftar et les représentants d'autres parties libyennes participent« , a indiqué la diplomatie de Moscou aux agences russes. Le maréchal Khalifa Haftar qui bénéficie du soutien financier, militaire et l'appui de mercenaires de certains pays, sera accompagné de son allié Aguila Salah, président du Parlement libyen de l'Est. De son côté, Fayez al-Sarraj devrait être accompagné du président du Conseil d'Etat libyen, Khaled al-Mechri. Jusqu'à présent, aucune information sur une potentielle rencontre entre les deux hommes n'a été communiquée. Cependant, une signature de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur dimanche dans le pays sera de mise. La Russie qui est devenue partie prenante dans ce conflit en tentant officiellement la médiation mais qui est soupçonnée de prendre le parti de Khalifa Haftar, et la Turquie qui soutient le gouvernement reconnu par l'ONU entendent régler ce conflit qui s'est enlisé depuis l'offensive du maréchal sur Tripoli. Le dossier libyen semble prendre nouvelle voie avec la médiation russo-turque, surtout après les conversations téléphoniques passées entre Vladimir Poutine et plusieurs dirigeants européens et arabes. Une conférence de l'ONU sur la Libye organisée à Berlin est également attendue en janvier pour apaiser les tensions.