Il y a près de deux ans, en février 2018, la justice italienne avait requis des amendes de 900.000 euros à l'encontre des compagnies italiennes, Eni et Saipem, et plus de six ans de prison contre l'ex-patron d'Eni, Paolo Scaroni actuel président du Milan AC, lors d'un procès pour corruption internationale en Algérie. La justice italienne se penchait alors sur le versement présumé de 197 millions d'euros de pots-de-vin en Algérie, entre 2007 et 2010. Ce versement aurait permis, d'une part, à Saipem d'obtenir des contrats d'un montant total de 8 milliards d'euros, et d'autre part, à son principal actionnaire, le géant Eni, d'obtenir l'autorisation du ministre algérien de l'Energie de l'époque, Chakib Khelil (proche du président Abdelaziz Bouteflika), d'acquérir, en 2008, la société canadienne First Calgary Petroleums, détentrice des droits pour exploiter le gisement de gaz algérien de Menzel. L'ancien bras droit de Chakib Khelil, Farid Bedjaoui et d'autres complices, des « délinquants à col blanc », Samyr Ouraied et Omar Habour, étaient impliqués dans cette affaire de pots de vin entre Saipem et Sonatrach. Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Paolo Scaroni avait été acquitté lors du procès en première instance, avant que le procureur près la Cour de Milan casse le jugement et demande la condamnation de l'accusé. C'est ainsi donc que le procureur général de la cour d'appel de Milan au nord de l'Italie a requis 6 ans et 4 mois de prison ferme à l'encontre de Paolo Scaroni, actuel président du club de football italien, sous les griefs de corruption dans l'affaire du groupe Saipem et l'entreprise algérienne Sonatrach. Scaroni était le président exécutif du groupe italien lorsque ce scandale de corruption a éclaté.