Après des années de lutte et de guerre au Yémen, le gouvernement d'Abd Rabbo Mansour Hadi a conclu à Ryad, mardi 5 novembre, un accord portant sur le partage de pouvoir avec les séparatistes du sud. C'est le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane (MBS), qui a annoncé la nouvelle mardi. « Cet accord va ouvrir une nouvelle période de stabilité au Yémen », a déclaré le prince héritier saoudien durant une cérémonie pour la signature de l'accord. MBS, qui a annoncé la conclusion de cet accord inattendu sur la télévision saoudienne, a assuré que son pays restera aux côtés du Yémen. « L'Arabie Saoudite se tient à vos côtés », a-t-il affirmé. L'Arabie Saoudite, qui emmène la coalition arabe au Yémen, a repris récemment le commandement de cette dernière à Aden, après que des tensions ont été ressenties de la part du gouvernement de Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, vis-à-vis des Emirats arabes unis. En effet, même si la coalition militaire opérant au Yémen a le même objectif de lutte contre les séparatistes Houthis, l'Arabie Saoudite se range du côté du gouvernement yéménite légitime, tandis que les Emirats arabes unis n'ont pas caché leur soutien aux séparatistes du sud. Les Emirats arabes unis avaient salué ce redéploiement notamment à travers le ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats, Anwar Gargash qui l'a qualifié d'« évolution positive dans l'intérêt de la stabilité, de l'unité des priorités et de la mobilisation des efforts » de la coalition. « Nous sommes fiers de nos forces au sein de la coalition et les Emirats arabes unis continuent de travailler avec le royaume pour un avenir meilleur pour le Yémen et son peuple », avait-il déclaré sur Twitter.