Le projet de loi régissant l'Ordre national des Pharmaciens revient sur la table du gouvernement. Alors qu'il devait être présenté en août dernier par l'ancien ministre de la Santé, Anass Doukkali, l'affaire du remaniement ministériel à mis le dossier des pharmaciens en « stand-by ». Ainsi, après le remaniement ministériel, le secrétaire général du gouvernement en coordination avec le nouveau ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a reprogrammé sa présentation au conseil du gouvernement pour le jeudi 7 novembre pour être examiné. Le projet de loi relatif à l'Ordre des Pharmaciens est une étape importante dans le processus d'organisation du secteur pharmaceutique au Maroc qui souffre énormément, souligne Docteur Hamza Guedira, président du Conseil national de l'Ordre des Pharmaciens, dans une déclaration à Hespress Fr. « Aujourd'hui le conseil national de l'ordre des pharmaciens est régi par un dahir qui date de 1976 (dahir portant loi n°1-75-453 du 17 décembre 1976). C'est une loi dépassée au vrai sens du terme. Parce qu'elle a été e c'est une loi qui a été instauré en 1976 et concernait les 500 pharmaciens qui existaient à l'époque. Aujourd'hui on est plus de 13.000 pharmaciens« , souligne Dr Guedira. Notre interlocuteur nous explique que ce projet de loi a vu le jour à travers « une initiative du conseil national de l'ordre des pharmaciens qui avait proposé au ministère de la santé et au secrétaire général du gouvernement il y a 4 ans, au début de notre mandat, pour qu'on travaille dans le cadre d'une commission conjointe sur un nouveau projet de loi ». « On avait travaillé dans le cadre de cette commission et on a pu élaborer 50% ou plus d'un projet de loi. Et la procédure », nous révèle Dr Guedira qui fait noter: « On avait pris les textes régissant les conseils en Tunisie, en Belgique, France, Suisse, Québec et le texte des médecins au Maroc. C'est les références sur lesquelles nous nous sommes basés » . Par la suite, ajoute-t-il, « le projet avait été enrichi par une commission nommée par l'ancien ministre Anass Doukkali, avant de nous être soumis pour proposer nos recommandations et nos modifications ». Pour Dr. Hamza Guedira, il est certain qu'un nouveau texte sur le conseil national de l'ordre sera utile une fois prêt pour organiser la profession, mais cela est insuffisant. Pourquoi ? Selon lui, la profession souffre d'énormément de problèmes. « On avait commencé un travail positif avec la direction des médicaments et de la pharmacie au sein du ministère de la santé après la nomination du professeur Jamal Taoufik. Un travail qui a donné ses fruits sur le terrain. Et dans ce sens, j'appelle le nouveau ministre à nous ouvrir la voie pour qu'on puisse poursuivre ce travail accompli dans le cadre de plusieurs commissions dédiées. Et je l'appelle aussi à nous recevoir pour qu'on puisse lui livrer notre vision sur le secteur et tenter de sauver ce qui peut encore l'être », a-t-il dit.