Le chef de gouvernement de cache pas sa satisfaction quant au classement du Maroc au Doing Business 2020. Il qualifie le bond fait par le Royaume d' »encourageant », et incite à plus d'efforts afin de rejoindre le TOP 50 des économies mondiales El Otmani s'est également dit satisfait quant à la progression continue du Maroc dans ce classement, passant ainsi de la 128ème place en 2010 à la 53ème dans l'édition 2020 de ce rapport, rendu public jeudi dernier. Ce résultat est le fruit d'un travail collectif et collaboratif au sein du Comité national de l'environnement des affaires (CNEA), a-t-il fait remarquer. Le rapport Doing Business tend à mesurer les performances de 190 pays en matière de facilitation des affaires en évaluant la législation et les procédures administratives adoptées dans plusieurs domaines allant des permis de construire à la protection des investisseurs minoritaires, passant par le raccordement à l'électricité, a-t-il rappelé en marge d'une conférence de presse tenue à l'occasion de la publication du classement Doing Business. Pour sa part, Thami El Maaroufi, Conseiller auprès du Chef du gouvernement, Coordonnateur du CNEA, a relevé que le Maroc a marqué un saut « inédit » dans le dernier classement de Doing Business en progressant au 53ème rang, soit un avancement de 7 places par rapport à l'année dernière et 16 places en seulement deux années. « Nous avons pu progresser sur un ensemble d'indicateurs dont la protection des investisseurs minoritaires où le Royaume a gagné 27 places en une année ainsi que le raccordement à l'électricité avec 25 places de plus », s'est félicité El Maaroufi qui présentait les résultats de ce classement. Cet exploit considérable est le fruit d'un travail collaboratif et soutenu ayant permis de réaliser des projets innovants, de réviser un certain nombre de lois et de simplifier plusieurs procédures administratives comme la création de guichets uniques et la dématérialisation des procédures. Par rapport aux sûretés immobilières, El Maaroufi a rappelé la publication d'une nouvelle loi en la matière, précisant que l'opérationnalisation de ce texte se fera avec la mise en place du registre national des nantissements, qui permettra, a-t-il dit, d'améliorer le classement du Maroc dans l'indice d'accès au financement. De son côté, le directeur IFC pour la région du Maghreb, du groupe de la Banque mondiale, Xavier Reille, a affirmé que le bond du Maroc dans le classement Doing Business 2020 améliorera l'attractivité du Maroc vis-à-vis des investisseurs nationaux et internationaux, mettant en valeur la manière avec laquelle le Royaume y est arrivé à travers un travail collectif et soutenu. Il a, à cet égard, salué « l'art et la manière avec laquelle le Maroc a réalisé cet exploit à travers une série de réformes maintenues dans le temps qui vont permettre au Maroc d'atteindre le club des 50 économies les plus performantes du classement ». Le Maroc s'est hissé au 53-ème rang à l'échelle mondiale dans l'édition 2020 du classement Doing Business. Il conserve ainsi son avance en Afrique du Nord et se classe au troisième rang des pays de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), derrière les Emirats arabes unis (16ème) et le Bahreïn (43ème), et devant l'Arabie saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème), le Qatar (77ème), la Tunisie (78ème), le Koweït (83ème) et l'Egypte (114ème). Au niveau africain, le rapport souligne que le Maroc conserve sa troisième position derrière les îles Maurice, qui se classent au 13ème rang mondial, le Rwanda (38ème), et devant le Kenya (56ème), l'Afrique du Sud (84ème), le Sénégal (123ème) et le Nigeria (131ème).