Après sa progression de 7 places au classement Doing Business 2020, publié en octobre par la Banque mondiale, à la faveur d'une série de réformes importantes, le Maroc est sur la bonne voie pour intégrer les 50 meilleurs économies du monde en matière d'amélioration du climat des affaires d'ici 2021. Désormais au 53ème rang mondial sur 190 pays dans cet important baromètre du climat des affaires, le Royaume a réussi un saut de géant gagnant 75 places depuis 2010, grâce à la mise en œuvre d'un total de 31 réformes en dix ans, démontrant une robustesse à même de servir de levier pour l'attraction des investissements étrangers. L'importance du rapport de la Banque Mondiale n'est pas à démontrer. Sa notoriété est entre autres la raison pour laquelle ses données sont utilisées par la majorité des investisseurs et bailleurs de fonds internationaux pour l'arbitrage entre pays en termes de choix des destinations de leurs investissements et de l'éligibilité à recevoir des financements, d'où l'intérêt qui lui est accordé par le gouvernement marocain qui a procédé dès 2010 à la création du Comité national de l'environnement des affaires (CNEA). Dans l'édition 2020 du rapport, qui couvre l'année 2019, le Royaume conserve sa troisième position en Afrique et se classe au troisième rang des pays de la région MENA. Cette bonne performance s'explique par l'adoption d'une série de mesures et réformes importantes liées aux affaires et aux activités des entreprises au Maroc, et qui s'inscrivent dans le cadre du programme de travail du CNEA. Parmi les réformes importantes figurent les amendements des lois N° 17.95 et 5.96 sur la sociétés, qui ont permis de renforcer la protection des investisseurs minoritaires et d'établir le principe de transparence et de bonne gouvernance fondé sur les normes internationales dans ce domaine. Ces réformes ont valu au Maroc d'être propulsé de 27 places en un an dans le classement au titre de l'Indicateur de protection des investisseurs minoritaires, passant du 64ème au 37ème rang, soit un bond spectaculaire de 128 places depuis 2010. Autre performance et non des moindres, le classement du Royaume dans l'indicateur du "raccordement à l'électricité" s'est amélioré de 25 places, passant du 59ème au 34ème rang en un an et de 73 places depuis l'édition 2012. Ceci a été rendu possible grâce à la facilitation du raccordement électrique en moyenne tension et le développement de l'utilisation des postes de transformation préfabriqués. Le Maroc a également réussi un bond de 8 places dans l'indicateur d'"exécution des contrats", passant au 60ème rang au niveau mondial suite à de nouvelles réformes entreprises en la matière cette année et améliorant, au passage, sa position de 48 places depuis l'édition 2010 du rapport. Cette performance est attribuée aux efforts entrepris pour améliorer le système de gestion électronique des procès au tribunal de commerce de Casablanca, à la publication annuelle par le ministère de la Justice d'indicateurs de performance pour l'ensemble des tribunaux du Royaume afin de garantir la transparence et faciliter l'accès à l'information et à la mise en place d'un système en ligne de suivi des affaires en cours via le site mahakim.ma. Autre avancée, sur l'indicateur du "Commerce transfrontalier", le Maroc a enregistré une amélioration de 4 places par rapport à l'année précédente, passant du 62ème au 58ème rang au niveau mondial, soit un bond de 44 rangs depuis l'édition 2016. Cette amélioration s'explique par des réformes tendant à la simplification et la dématérialisation en matière des procédures Import/Export, en particulier la mise en place d'un système d'analyse des risques par la Douane et l'élimination d'un certain nombre de documents aussi bien à l'import qu'à l'export.