La mobilisation reste toujours aussi forte même après la 34e semaine de manifestations prodémocratie et anti-système. Dans toutes les villes d'Algérie, les manifestants ont réitéré leur rejet des prochaines élections malgré le forcing des dirigeants. Déterminés à faire entendre leur contestation, les manifestants algériens ont encore une fois marché pendant des heures pour rejeter le plan du pouvoir, celui qui devrait organiser des élections présidentielles le 12 décembre, sans pour autant répondre aux exigences de la rue, à savoir, un changement complet du régime. « Pouvoir assassin, pouvoir assassin », ont crié les manifestants dans les rues de la capitale, un slogan qu'ont partagé les habitants d'autres villes du pays qui ont refusé la tenue du prochain scrutin. « Makanch intikhabat maa el aissabat » (pas de scrutin avec la bande), représentée par les généraux et les proches du clan Bouteflika. Rue Hassiba vers 15h. Beaucoup de monde qui arrivent des différents quartiers de la capitale. Ici, Belouizdad. #Alger #Algérie pic.twitter.com/Ru1I5CGfaw — Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) October 11, 2019 Les milliers de personnes ayant manifesté pour ce 36e vendredi de mobilisation ont encore une fois répété leur rejet de projet de présidentielle avec les deux « B » restants, à savoir le premier ministre Noureddine Bedoui et le chef d'Etat par intérim Abdelkader Bensalah. Nouveauté de ce vendredi, les manifestants ont rejeté le projet de loi sur les hydrocarbures qui fait enfler la polémique ces derniers jours en Algérie depuis que le ministre de l'Energie Mohamed Arkab a affirmé que le projet de loi a été fait en consultation avec « les grandes compagnies classées parmi les cinq meilleures compagnies dans le monde », pour attirer des investisseurs étrangers. Parmi les nombreux messages de la rue cette semaine a figuré celui qui a appelé à faire « dégager les traîtres qui veulent vendre l'Algérie ».