La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui, s'est enfin exprimée à propos de la sordide affaire du viol collectif d'une handicapée mentale par des mineurs dans un bus à Casablanca. Dans un post publié sur sa page Facebook, la ministre a indiqué que le ministère suivait de près l'affaire du viol qui a eu lieu le 18 août et dont la vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux dans la soirée du 20 au 21 août. Contacté par nos confrères du HuffPost Maroc, le département de la ministre a indiqué que celle-ci est en congé. https://www.facebook.com/hakkaoui/posts/2013362605559372 Dans son post, la ministre s'est posé la question «comment un mineur peut-il entreprendre des actes violents tout en étant joyeux ?». De plus, elle a tenu à féliciter la DGSN pour son intervention rapide dans l'arrestation des mis en cause de l'affaire. Elle a par ailleurs indiqué qu'elle allait redoubler d'effort pour la concrétisation du texte de loi concernant la lutte contre la violence faite aux femmes, adopté par la Chambre des représentants en 2016. Ce dernier attend toujours d'être voté à la deuxième Chambre des représentants. Les internautes marocains ont d'ailleurs mal réagi au post de la ministre, le jugeant «tardif» et «simpliste» face à la gravité de l'affaire. Si certains ont demandé à ce que le ministère prenne des actions concrètes à l'encontre des malfrats et de toute personne impliquée dans des affaires pareilles, d'autres n'ont pas hésité à demander à ce que la ministre démissionne. Pour rappel, les faits du viol remontent au 18 août dernier. Ce n'est qu'après la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux que l'affaire a commencé à soulever la toile, suscitant l'indignation des internautes marocains face au manque de réactivité des autres passagers et du conducteur du bus. Quatre mineurs avaient abusé collectivement d'une fille atteinte d'un handicap mental dans un bus de la compagnie «M'dina Bus» en plein jour, sans que personne n'intervienne. La société s'est d'ailleurs prononcée sur la situation dans un communiqué en déclarant qu'elle ne peut juger les faits par rapport à la non-assistance du conducteur, rajoutant que les conducteurs souffrent, eux-mêmes, chaque jour d'agressions de certains passagers. Les éléments de la DGSN ont d'ailleurs appréhendé les mineurs auteurs du crime dans la journée du 22 août.