La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social a réagi mardi soir à l'agression sexuelle d'une jeune femme par un groupe de mineurs à bord d'un bus à Casablanca, et l'émoi suscité par la vidéo. L'occasion pour Bassima Hakkaoui d'évoquer la Loi contre les violences à l'égard des femmes. Détails. La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social a réagi mardi soir à l'agression sexuelle d'une jeune femme à bord d'un bus à Casablanca. «Nous suivons, depuis hier matin, les conséquences d'un crime regrettable et honteux qui a été commis et filmé à l'intérieur d'un transport urbain de bus, par des mineurs sur une fille», a écrit Bassima Hakkaoui sur sa page Facebook. La ministre PJDiste a affirmé que «ce crime nous interpelle tous, responsables, élus, activistes, médias et personnes influentes dans la société». «Cela nous invite à apporter de manière responsable et objective des réponses à cette grande question : comment un mineur peut-il pratiquer des actes de violence et être en même temps très heureux ? Comment peut-il commettre un crime comme s'il jouait avec quelque chose ?» Bassima Hakkaoui a exprimé son «regret» et son «inquiétude» face à un «crime odieux et étranger à notre société». «J'applaudis les autorités qui ont identifié les coupables en un temps record», ajoute-t-elle. La ministre de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social a également affirmé sa «détermination à poursuivre les efforts pour la mise en œuvre des politiques publiques». Elle cite notamment «celle ayant trait à la protection des enfants, à la promotion des droits des personnes en situation de handicap ou aux femmes». Une mise en œuvre qui «invoquera la nécessité urgente de mesures plus protectrices pour tous ces groupes et la mise en place de structures qui permettent la prise en charge de personnes dans une situation de fragilité», enchaîne-t-elle. «Nous suivons le cours de la justice. J'insiste sur le fait que je continuerai à travailler de l'intérieur des institutions afin d'accélérer la sortie de la Loi contre les violences à l'égard des femmes», écrit-elle. Et Bassima Hakkaoui de rappeler que ce texte a été approuvé par la Chambre des représentants et n'attend que le passage devant la Chambre haute. Une réaction qui s'est fait attendre Depuis lundi, jour de l'éclatement de cette affaire, des internautes marocains s'interrogent sur l'absence de réaction du département chargé de la Famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social. Certaines personnalités publiques n'ont pas hésité à fustiger la ministre, à l'instar du directeur des rédactions de la chaîne tangéroise Medi 1 TV. Sur sa page Facebook, Omar Dahbi s'est inquiété que «la ministre de la Femme ne daigne pas prendre la parole». «Elle considère peut-être qu'elle n'est pas concernée (…) Elle ne sait pas quoi dire, peut-être. Ou, et c'est le plus probable, elle pense comme ces détracteurs qui s'expriment depuis hier sur Facebook pour dire que c'est la faute de la jeune fille», poursuit-il sur un ton accusateur. «De toute façon, il n'est pas normal d'avoir une ministre de la femme qui est elle-même incapable de se libérer et est enfermée dans son foulard. Comment peut-on attendre d'elle qu'elle œuvre pour l'émancipation de la femme ?», a-t-il lâché provoquant l'étonnement sur les réseaux sociaux. De quoi provoquer la colère et la réaction de plusieurs ministres PJDistes et élus de la Lampe à l'instar de Mohamed Yatim et Abdelali Hamieddine, qui qualifient la sortie médiatique d'Omar Dahbi d'«impudence». Yabiladi a tenté de joindre ce mercredi Bassima Hakkaoui ainsi que le directeur des rédactions de Medi1 Tv, Omar Dahbi, en vain.