La grande mosquée d'Alger, la plus grande d'Afrique, peine a voir le jour et cela n'a pas l'air de plaire au premier ministre Abdelmalek Tebboune, qui a piqué une grosse colère samedi. Lors d'une visite sur le chantier de la mosquée ce samedi, le premier ministre algérien a pu constater l'énorme retard pris par l'entreprise publique chinoise CSCEC dans les travaux qui lui ont été confiés. Abdelmadjid Tebboune, n'a pas caché son mécontentement face aux quatre mois de retard déjà enregistrés dans la réalisation des travaux au niveau de plusieurs structures du projet, à l'instar du minaret et de la salle de prière. Une colère qui s'est traduite par le limogeage le soir même du directeur du projet Mohamed Guechi et la nomination de Badreddine Defous, dimanche 16 juillet, au poste de directeur de l'Agence nationale de réalisation et de gestion de la Grande Mosquée d'Alger.
Dans la foulée, un communiqué du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville précise: «Cette nomination fait suite au retard accusé dans les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d'Alger, l'objectif étant d'en accélérer la cadence pour livrer une partie (minaret, esplanade et salle de prière) dans les délais fixés, soit fin 2017, et ce, en application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika », a indiqué le texte diffusé via l'agence officielle.
https://youtu.be/C3Hcs9Lh5sM Lancée début 2012, cette mosquée ambitionne de devenir la plus grande d'Afrique et la troisième au monde avec une capacité d'accueil de 120 000 fidèles. Outre des commerces et des établissements de restauration, la Grande mosquée comptera également un musée d'arts et d'histoire islamiques ainsi qu'un centre d'études sur l'histoire de l'Algérie. Un centre culturel composé d'une grande bibliothèque, de salles de cinéma et de conférence pouvant accueillir 1.500 participants est également prévu dans la partie sud de l'édifice.