La ministre de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social, Bassima Hakkaoui, a indiqué, mercredi à Rabat, que son département a reçu plus de 80 mémorandums concernant l'instance de la parité et environ 90 relatifs au Conseil consultatif de la famille et de l'enfance de la part de la société civile. Intervenant à l'ouverture des travaux d'une session de formation autour du renforcement des capacités de concertation publique au profit de la société civile, organisée en coopération avec l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), Hakkaoui a souligné que son ministère a chargé une commission scientifique qui a écouté les remarques de plusieurs institutions, notamment les institutions constitutionnelles par rapport aux articles 19 et 164 relatifs à la création de l'Instance de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination, ainsi que le Conseil consultatif de la famille et de l'enfance. Elle a appelé à l'engagement de tous les intervenants que ce soit des gouvernements, de la société civile ou des institutions constitutionnelles dans les chantiers ouverts, notant que le Maroc a connu lors des 15 dernières années une évolution de la pratique démocratique qui a commencé avec l'adoption du Code de la famille (2002 -2003), de la régionalisation et de la constitution de 2011. Dans ce sens, elle a mis en exergue le rôle pionnier du roi Mohammed VI dans l'élaboration du code de la famille, par la création d'une Commission Royale chargée de l'élaboration du nouveau Code de la Famille en concertation avec la société civile, mettant l'accent sur la nécessité de l'ouverture sur les autres pays et le développement de cette approche participative. Par ailleurs, Hakkaoui a fait savoir, qu'il a été procédé au lancement du dialogue national sur la réforme de la Justice et le dialogue national sur la société civile concernant la loi relative à la jeunesse et à la société civile. Pour sa part, Tatyana Teplova, représentant de l'OCDE, a indiqué que le Maroc a renforcé, depuis plus d'une décennie, sa coopération avec la société civile en vue de garantir son adhésion parfaite au niveau des programmes gouvernementaux. Cette action nécessite une coopération étroite entre le gouvernement, le pouvoir législatif et la société civile en vue d'instaurer une démocratie participative, a poursuivi Mme Teplova, ajoutant que la concertation publique est un outil optimal pour le parlement, vu qu'il facilite la communication entre les représentants et les élus et augmente la confiance envers les institutions nationales. Les grands axes de cette session de formation comprennent notamment le « Plan gouvernemental pour l'égalité ICRAM 2 », « la concertation publique au Maroc entre le cadre juridique et la pratique », et « la concertation publique et la présentation des pétitions et des doléances au Maroc ». Avec MAP