Le gouvernement marocain a répondu aux accusations le visant quant à une supposée implication dans l'affaire de fraude électorale qui secoue Melilla, affirmant que « l'Espagne est souveraine » dans ce type d'affaires mettant, de la sorte, fin à cette polémique. « Le Maroc est au courant du contexte actuel en Espagne », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, interrogé par l'agence de presse espagnole EFE à l'issue du Conseil de gouvernement, tenu exceptionnellement, ce mercredi 24 mai à Rabat. « Mais le gouvernement marocain ne peut se prononcer car le pays voisin, l'Espagne, avec lequel nous entretenons des liens de bon voisinage, jouit d'une souveraineté totale. Nous sommes conscients du cadre général dans lequel ces problèmes se produisent », a-t-il souligné. Lire aussi: Le Maroc accusé d'être derrière la « fraude électorale » à Melilla Pour rappel, une enquête préliminaire a été ouverte après avoir détecté un nombre disproportionné de demandes de vote par correspondance pour les élections locales du 28 mai prochain à Melilla. Plusieurs indices laissent croire qu'il y a eu un éventuel achat de voix. Les investigations ont conduit à l'arrestation mardi d'au moins neuf personnes à Melilla, dont le conseiller de la Coalition pour Melilla (Coalición por Melilla, CpM) Mohamed Ahmed Al-lal et le gendre de son leader Mustafa Aberchán. Lire aussi: Un eurodéputé espagnol demande à l'UE d'enquêter sur le Maroc Les accusations visant le Maroc émanent principalement du parti d'extrême droite Vox et celui de centre droit, Ciudadanos. Ce dernier, à travers son eurodéputé Jordi Cañas, a même demandé à la Commission européenne d'enquêter sur le Maroc, qu'il accuse d'ingérence étrangère.