Dans sa guerre contre le Maroc, la petite formation espagnole Ciudadanos sollicite une nouvelle fois l'appui de l'Union européenne. Son eurodéputé, Jordi Cañas, a demandé ce vendredi 23 juillet à la Commission européenne «d'entamer des contacts avec le Maroc en vue de la conclusion d'un accord de réadmission de plus de 800 mineurs non accompagnés entrés il y a deux mois illégalement à Ceuta», rapporte El Faro de Ceuta. En cas de refus par les autorités de rapatrier les mineurs, l'exécutif communautaire doit conditionner tout nouveau programme de coopération avec le Maroc au respect de la résolution du Parlement européen du 10 juin, réclame l'eurodéputé. Jordi Cañas a expliqué que «le chantage migratoire et économique subi par Ceuta et Melilla n'est pas un problème espagnol mais européen, car les deux villes sont aussi des frontière de l'UE». Et de conclure en prévenant «lorsqu'un partenaire ne respecte pas un accord, il ne peut pas croire que cela n'aura aucune conséquence». Cet eurodéputé n'est pas à sa première offensive contre le Maroc. Fin juin, il avait demandé à la Commission européenne de condamner le royaume pour l'exclusion des ports espagnols l'Opération Marhaba 2021. Il a également réclamé de la CE d'ouvrir une enquête sur ce qu'il qualifie de «fraude à l'exportation de tomates du Sahara occidental étiquetées comme produits du Maroc», estimant que cette pratique «porte préjudice aux producteurs espagnols de tomates et augmente l'exportation de ce produit». En juin dernier, Ciudadanos avait exigé du gouvernement espagnol de «bloquer le financement de l'Instrument de Voisinage, de Développement et de Coopération (NDICI) accordé au Maroc». Selon le parti, Rabat devrait bénéficier d'environ 1,5 milliard euros pour les sept prochaines années.