Pharmaciens vs ministère: un premier accord, mais sera-t-il suffisant?, inflation: l'augmentation des salaires, une fausse bonne nouvelle, les syndicats se mobilisent contre le projet de loi sur les sociétés régionales multiservices…, voici la revue de presse du lundi 17 avril 2023: L'Economiste Pharmaciens vs ministère: un premier accord, mais sera-t-il suffisant? Après une grève de 24 heures que les pharmaciens menaçaient de reconduire en mai prochain, le ministère de la Santé a signé un accord avec la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, la Confédération des syndicats des pharmaciens au Maroc, l'Union nationale des pharmaciens du Maroc et le Syndicat national des pharmaciens du Maroc. Le deal porte notamment sur l'urgence d'une loi-cadre relative aux compléments alimentaires et de déterminer un régime légal pour les prix des dispositifs médicaux avec la réglementation du circuit de distribution. La question maintenant est de voir dans quelle mesure cet accord répond aux doléances des pharmaciens. Pour rappel, ils avaient menacé de reconduire leur grève, mais cette fois-ci de 48 heures, le mois prochain, si « le gouvernement » continue de faire la sourde oreille.. Les Inspirations Eco Inflation: l'augmentation des salaires, une fausse bonne nouvelle Pour l'économiste Mohammed Rahj, l'augmentation des salaires reviendrait à alimenter l'inflation qui pourrait passer de 10% à 15%. Dans le fond, la demande de l'augmentation des salaires est légitime, car elle s'inscrit dans une logique sociale et elle peut avoir des effets positifs sur l'économie et sur le pouvoir d'achat des travailleurs. Cependant, si elle n'est pas équilibrée par une augmentation de la productivité et de l'offre de biens et services, celle-ci peut produire l'effet inverse, c'est-à-dire une hausse de l'inflation. En effet, les entreprises ont tendance à augmenter les coûts de production et le prix de leurs produits pour compenser l'augmentation des coûts générée par l'augmentation des salaires. Le Matin Les syndicats se mobilisent contre le projet de loi sur les sociétés régionales multiservices Le processus d'adoption du projet de loi n°83-21 relatif aux sociétés régionales multiservices commence ce mardi après avoir été voté en commission le 21 mars dernier. Ce texte est conçu pour assurer un cadre de gestion approprié permettant de garantir l'efficience des investissements publics, la complémentarité entre les circuits de distribution ainsi que la coordination entre les différents intervenants, selon le gouvernement. Parallèlement, la Fédération nationale de l'eau potable (affiliée à l'UMT) et le Syndicat national des employés de l'ONEE-Branche Eau, (affilié à la CDT) entendent bien se faire entendre en organisant une série de grèves nationales pour marquer leur opposition à ce texte de loi. Ils estiment dans un communiqué que ce projet de loi aura pour conséquence de faire de l'eau une marchandise comme une autre, et se répercutera négativement sur les citoyens et les employés de l'ONEE, du fait qu'il a été élaboré "à la hâte et n'a pas fait l'objet de consultations avec les protagonistes sociaux". L'Opinion Les races bovines du Royaume, entre Beldi, Romi et Hindi Le ministère de l'Agriculture ayant balayé les accusations relatives à l'état sanitaire des bovins domestiques importés du Brésil, les réseaux sociaux évoquent désormais «la qualité gustative douteuse» de ces bêtes. Sachant que cette race (Nelore) n'est pas la première à être importée, ces critiques seraient-elles plus une sorte de réaction à l'apparence inhabituelle de ces bovins d'origine indienne? Une théorie à creuser, surtout que la Nelore fait partie des bovins les plus exportés au niveau mondial et que les Marocains en consomment la viande depuis déjà plusieurs années. Fait notable, la majorité des races bovines qui ont été importées durant ces dernières décennies sont européennes. Si les Marocains ont fini par s'y adapter, certains d'entre eux peinent peut-être un peu plus à s'accommoder d'une race latino-américaine (d'origine asiatique) dont le phénotype est sensiblement différent. Maroc Le Jour UM6P : plus de 500 porteurs de projets de start-ups accompagnés les trois dernières années L'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) a dépassé le cap des 500 porteurs de projets de start-ups accompagnés durant les trois dernières années, par ses différents programmes à toutes phases de maturité (pré-incubation, incubation, accélération ou Venture Building). Ces jeunes entrepreneurs, marocains et internationaux, sont issus des écosystèmes d'innovation de plus de 15 pays, souligne l'UM6P dans un communiqué, faisant savoir que plusieurs ont choisi l'accompagnement de l'UM6P pour bénéficier de la proximité avec ses centres de recherche d'excellence, ses étudiants talentueux et ses liens avec le monde industriel. Libération Maroc : 15.352 entreprises créées à fin février 2023 Le nombre d'entreprises créées au Maroc a atteint 15.352 entreprises durant les deux premiers mois de cette année, selon l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Ces entreprises se répartissent sur les personnes morales avec 10.093 entreprises et les personnes physiques (5.259), précise l'OMPIC dans son tableau de bord général. Al Massae Presse: la FMEJ appelle les députés à voter contre le projet de loi de « la commission provisoire » La Fédération marocaine des éditeurs des journaux (FMEJ) a affirmé, dans un communiquécommuniqué suite à la réunion de son bureau exécutif, que le bureau est satisfait de « la lutte forte et instantanée exprimée par l'opinion publique professionnelle, la société civile, les acteurs associatifs et politiques et des personnalités reconnues pour leur probité et compétence contre ce projet ». Ce sujet ne cible pas des organisations professionnelles ou prend parti pour d'autres, mais cible la presse nationale et son indépendance ainsi que les ambitions de sa réhabilitation et de consécration de son pluralisme, a estimé la FMEJ, appelant les députés à voter contre le projet de loi de "la commission provisoire" qu'elle a qualifié d'"inconstitutionnel". Al Alam Lutte contre la hausse des prix : le gouvernement décide d'exonérer des équipements et des intrants agricoles de la TVA Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé que l'exécutif, dans le cadre de ses efforts de terrain pour lutter contre les sources de l'inflation et la hausse des prix, a décidé d'exonérer des équipements et des intrants agricoles de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). S'exprimant à l'ouverture des travaux du Conseil de gouvernement, Akhannouch a indiqué que cette réunion examinera un important projet de décret, à travers lequel l'exécutif aspire à protéger le marché national, assurer son approvisionnement en produits de base, et faire face aux fluctuations des prix des produits agricoles résultant du déficit pluviométrique et des difficultés d'approvisionnement à l'échelle mondiale.