Invité du Forum de la MAP mercredi, le ministre de l'Agriculture Mohamed Saddiki s'est montré rassurant sur l'avenir de l'accord de pêche Maroc-UE qui expire en juillet prochain. « Jusqu'ici, nous ne savons pas (ce qui adviendra de cet accord, ndlr) », a indiqué le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, mercredi à Rabat, en réponse à une question de EFE au Forum de la MAP. « L'accord arrive à son terme cet été. De notre côté, toutes les réunions techniques se font de manière continue », a poursuivi le ministre. « Le débat sera ouvert en temps voulu pour savoir ce qui en sera, mais nous sommes prêts à toute éventualité », at-il assuré ensuite, laissant entendre que le Maroc a d'autres alternatives à cet accord qui arrive à son terme en juillet. « Aujourd'hui, le monde est ouvert. Le secteur de la pêche maritime est un secteur qui a ses propres capacités, que ce soit pour l'exportation ou la valorisation. Donc, on partira sur de nouvelles qualifications. Il en va de même pour les négociations, on partira sur une nouvelle base », a fait savoir Mohamed Saddiki. Et de nuancer une nouvelle fois: « Mais jusqu'ici, nous n'avons aucun indicateur pour savoir comment ça va se passer ». L'Espagne « pessimiste » Le 29 mars dernier, le ministre espagnol de l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation, Luis Planas, s'était montré pessimiste quant au renouvellement à court terme de l'accord de pêche que l'Union européenne (UE) entretient avec le Maroc, et dont l'Espagne est le principal bénéficiaire, rapportait alors l'agence de presse espagnole. L'Espagne exploite, en effet, 93 des 138 licences de pêche accordées par le Maroc. Le pays sera donc le principal touché par la suspension de cet accord. Lire aussi: Pêche: la vente des produits de la mer en hausse de 2% en 2023 La même source rappelle que l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc et le protocole de mise en œuvre associé sont entrés en vigueur le 18 juillet 2019 pour une durée de quatre ans. Les négociations pour le renouveler seront conditionnées par un arrêt qui devrait être prononcé par la Cour de justice de l'UE , « vraisemblablement en septembre » prochain. Pour le ministre espagnol, « il est clair qu'avant de se prononcer », Rabat « veut connaître le contenu de l'arrêt de la Cour européenne de justice » et écouter la Commission européenne avant de prendre une décision. « Il nous sera donc très difficile de prolonger le protocole au-delà du 17 juillet », avait-il conclu.