Pour l'ancien chef du gouvernement, si l'Iran a remis des drones au Polisario pour frapper le Maroc, il s'agit d'un « développement dangereux » pour la région. « Si les rapports des services de renseignement qui ont confirmé que l'Iran avait remis des drones aux milices séparatistes pour frapper le Maroc sont vrais, il s'agit d'un développement dangereux qui indique une nouvelle implication iranienne pour déstabiliser la région du Maghreb », a tweeté mardi Saad Dine El Otmani. إذا صحت التقارير الاستخباراتية التي أكدت على أن #إيران سلمت الميليشيات الانفصالية طائرات درون مسيرة لضرب المغرب تطور خطير، ويؤشر على مزيد الانخراط الإيراني لزعزعة الاستقرار في المنطقة المغاربية pic.twitter.com/kTfAXynqF3 — سعد الدين العثماني EL OTMANI Saad dine (@Elotmanisaad) October 4, 2022 Le message de l'ancien chef du gouvernement intervient au lendemain d'une sortie de Nasser Bourita sur le sujet. « Le Yémen est devenu un espace d'ingérence iranienne par le biais des milices houthies », a affirmé lundi, à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue yéménite Ahmed Awad Bin Mubarak. Bourita, cité par la MAP, a assuré que d'autres pays arabes sont victimes de cette ingérence que ce soit de façon directe ou indirecte, ou par le recours à des organisations armées et terroristes. Lire aussi: Iran: les « émeutes » sont fomentées par les Etats-Unis et Israël, accuse Khamenei Le ministre a également indiqué que la prolifération des acteurs non gouvernementaux armés constitue « une menace pour la paix et la sécurité aux niveaux régional et international » et que les pays armant ces acteurs de technologies sophistiquées doivent assumer leur entière responsabilité devant la communauté internationale. « L'Iran ne peut continuer à exploiter cette lacune pour saper la sécurité et la stabilité dans la région arabe, notamment au Yémen, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », a poursuivi le ministre, soulignant que le Maroc est aussi victime de cette ingérence. Le Maroc avait rompu en 2018 ses relations diplomatiques avec l'Iran, accusé d'avoir facilité la livraison d'armes au Front Polisario par l'intermédiaire de son allié du Hezbollah libanais. Le royaume avait déjà rompu ses relations avec ce pays entre 2009 et 2014.