Les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Qatar et l'Arabie saoudite sont les premiers à témoigner de leur solidarité avec le Maroc, suite à l'annonce de sa rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran. Le Koweït observe pour l'instant le silence. La décision marocaine de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran a été bien accueillie dans certains pays du Conseil de Coopération du Golfe. Les Emiratis sont les premiers à se féliciter de la nouvelle. «Nous soutenons le Maroc dans la défense de ses causes nationales, contre l'ingérence de l'Iran dans ses affaires internes. Notre politique et notre position soutenant le Maroc sont un héritage historique immuable bâti par cheikh Zayed et le roi Hassan II que Dieu ait leurs âmes en paix. Notre position est ferme», a écrit sur son compte Twitter, le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Anwar Gargash. نقف مع المغرب في حرصها على قضاياها الوطنية وضد التدخلات الإيرانية في شؤونها الداخلية، سياستنا وتوجهنا الداعم للمغرب إرث تاريخي راسخ أسس له الشيخ زايد والملك الحسن، رحمهم الله، وموقفنا ثابت في السراء والضراء. — د. أنور قرقاش (@AnwarGargash) May 1, 2018 Le Bahreïn s'est exprimé également sur le sujet par la voix de son chef de la diplomatie. Shaikh Khalid Bin Ahmed Bin Mohammed Al Khalifa a posté deux tweets. «Nous soutenons le Maroc qui nous a toujours soutenu. Nous appuyons fermement sa juste décision de rompre ses relations avec l'Iran suite à son appui aux ennemis du Maroc en collaboration avec le Hezbollah terroriste. Que Dieu préserve le roi Mohammed VI et le peuple marocain frère», a-t-il écrit. نقف مع المغرب في كل موجب كما يقف معنا دائما . و نؤيدبقوة قراره الصائب بقطع العلاقات مع ايران نتيجة دعمها لأعداء #المغرب بالتعاون مع حزب الله الإرهابي حفظ الله الملك محمد السادس و الشعب المغربي الشقيق — خالد بن أحمد (@khalidalkhalifa) May 1, 2018 Les pays CCG presque à l'unissons Trois heures plus tard, le ministre révèle avoir eu une conversation téléphonique avec Nasser Bourita au cours de laquelle le ministre bahreini a réitéré sa solidarité avec le royaume. La position de Manama est logique. Rabat avait en mars 2009 rompu ses liens avec Téhéran pour défendre la souveraineté du Bahreïn. Moins engagé que les Emiratis et les Bahreïnis, les Saoudiens ont dans un premier temps opté pour le off. Une «source officielle» au ministère des Affaires étrangères confirme le «soutien et la solidarité [de l'Arabie saoudite] avec le Royaume du Maroc frère pour tout ce qui touche à sa sécurité, y compris dans sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran». Le chef de la diplomatie, Adel Al Jubeir, a ensuite écrit sur son compte Twitter que «l'Iran œuvre à déstabiliser la sécurité des pays arabes et islamiques en attisant les guerres confessionnelles, l'ingérence dans leurs affaires internes et en appuyant le terrorisme. Preuve en est ce qu'a fait l'Iran avec le royaume du Maroc frère, à travers le Hezbollah, en entrainant le dénommé groupe Polisario». 2. What Iran has done to the Kingdom of Morocco through its proxies (Hezbollah terrorist organization) training the so-called Polisario Front is a solid proof of Iran's interference. — عادل بن أحمد الجبير (@AdelAljubeir) May 1, 2018 Silence au Koweit Malgré son rapprochement avec l'Iran et la crise politique avec certains pays du CCG, Doha a exprimé son soutien au Royaume du Maroc. Le Qatar se tient ainsi du côté du Maroc pour «la préservation de son unité territoriale et la sécurité du pays et des citoyens marocains». Doha insiste sur «le respect des principes des relations internationales notamment la souverainté de chaque Etat en veillant à ne pas s'immiscer dans les affaires internes d'autres pays», ajoute le communiqué. بيان تضامن مع المملكة المغربية الشقيقةhttps://t.co/NRRZpoFi3s#وزارة_الخارجية_قطر pic.twitter.com/w8y9vFztCx — وزارة الخارجية - قطر (@MofaQatar_AR) May 1, 2018 En revanche, le Koweit a opté pour la discrétion pour l'instant. L'agence de presse officielle (KUNA) s'est contentée de consacrer une brève pour annoncer la rupture. Article modifié le 02/05/2018 à 03h31