La confrontation entre Dr. El Hassane Tazi et ses présumées victimes débutera ce 27 avril devant le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca. Le célèbre chirurgien plasticien Dr. El Hassane Tazi, et quatre autre personnes impliqués avec lui dans une affaire d'escroquerie et de traite d'être humains vont pouvoir donner leur versions des faits, tout comme leurs présumées victimes. Une confrontation aura, en effet, lieu demain, mercredi 27 avril, devant le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca. Jusqu'ici, le célèbre praticien nie avoir eu connaissance d'une quelconque escroquerie dans sa clinique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition du 27 avril. Il aurait assuré devant le juge, lors de précédentes comparutions, que « tout ce qui est administratif et financier » est géré par son épouse et son frère, également poursuivis en état d'arrestation. Dans la liste des présumées victimes qui devront être entendues, plusieurs donateurs dont la fille d'un haut responsable du gouvernement actuel, mais aussi le directeur général d'une chaîne de grande distribution, un cadre de Bank Al Maghrib et l'un des plus célèbres traiteurs au Maroc. Lire aussi: Justice: la liberté provisoire à nouveau refusée au Dr. Tazi et sa femme La liste comprend aussi des patients qui ont subi, ou se sont faits promettre, des opérations chirurgicales à titre « gracieux » et dont les photos auraient été exploitées à des fins douteuses. Début avril, le juge d'instruction près la Cour d'appel de Casablanca avait ordonné le placement en détention de cinq responsables et employés de la clinique de chirurgie plastique d'El Hassane Tazi, à la prison d'Oukacha. Le parquet a décidé de les poursuivre pour « traite d'être humains », estimant qu'ils profitaient des vulnérabilités d'un certain nombre de personnes pour commettre des actes criminels. Dans la soirée de dimanche 3 avril, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé que la BNPJ a déféré la veille, devant le parquet compétent, huit individus, dont une femme et le propriétaire d'une clinique privée, pour leur implication présumée dans cette affaire « d'escroquerie et de faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux ». Lire aussi. Justice. Comment le Dr. Tazi est tombé par un «pur hasard» L'enquête menée par la police a révélé l'implication des mis en cause dans la constitution d'une bande criminelle. Celle-ci collectait des sommes d'argent auprès de bienfaiteurs, sous couvert de s'acquitter des frais d'hospitalisation de patients démunis soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects. Selon la DGSN, ces derniers gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d'importantes sommes d'argent de la part des donateurs.