Lors de ses auditions, le célèbre chirurgien plasticien a assuré ne pas être au courant des escroqueries montées dans sa propre clinique à Casablanca. Pourtant, de nouvelles plaintes viennent d'être déposées contre lui. La défense de Dr. El Hassane Tazi, poursuivi notamment pour escroquerie, a demandé sa liberté provisoire, mais celle-ci lui a été refusée. Le chirurgien plasticien, qui possède une célèbre clinique à Casablanca, fait l'objet d'une série de nouvelles plaintes, rapporte le journal Al Ahdath Al Maghirbia dans son édition du mardi 12 avril. La plupart des plaintes, qui ont été enregistrées jusqu'à présent, concernent des femmes qui auraient été victimes de « négligence » de la part du personnel de l'établissement. Celles-ci s'étaient vues promettre par la clinique une « correction de leurs défauts physiques », mais les résultats n'étaient pas satisfaisants. De plus, ces patientes ont été photographiées avant et après leurs interventions. Elles ont, selon elles, été humiliées après que la clinique ait partagé leurs photos sur les réseaux sociaux. D'autres victimes d'escroqueries ont également été entendues lors des auditions par la police. Celles-ci ont assuré avoir donné d'importantes sommes d'argent au personnel de la clinique, qui récoltait soit disant des dons pour financer des opérations chirurgicales au profit de patients démunis. Lire aussi: Le chirurgien plasticien El Hassane Tazi poursuivi pour traite d'êtres humains Dans la soirée de dimanche 3 avril, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé que la BNPJ a déféré la veille, devant le parquet compétent, huit individus, dont une femme et le propriétaire d'une clinique privée, pour leur implication présumée dans une affaire « d'escroquerie et de faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux ». L'enquête menée par la police a révélé l'implication des mis en cause dans la constitution d'une bande criminelle. Celle-ci collectait des sommes d'argent auprès de bienfaiteurs, sous couvert de s'acquitter des frais d'hospitalisation de patients démunis soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects. Selon la DGSN, ces derniers gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d'importantes sommes d'argent de la part des donateurs.