Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albarez, est attendu fin mars au Maroc, où il devrait discuter avec les responsables marocains de la réouverture des passages frontaliers de Sebta et Melilia. Depuis l'annonce par l'Espagne de son soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara, les dirigeants des enclaves de Sebta et Melilia attendent avec impatience la réouverture des passages frontaliers avec le Maroc. Le sujet sera bien évoqué par le chef de la diplomatie espagnol, Jose Manuel Alvarez, avec les responsables marocains lors de la visite qu'il effectuera à la fin du mois courant dans le royaume, rapporte le journal Al Ahdath Al Maghribiya dans sa livraison du mardi 22 mars. Outre la réouverture des deux points de passage, les discussions entre le ministre des Affaires étrangères espagnol et les responsables marocains concerneront également les moyens de redonner vie à ces couloirs frontaliers, à travers le retour notamment des touristes marocains, qui constituaient une importante manne financière pour les deux enclaves, révèle une source proche du département de José Manuel Albarez. A noter que ce dossier est depuis longtemps à l'origine de pressions incessantes des autorités des deux enclaves sur l'exécutif espagnol, rappellent nos confrères arabophones. La réouverture des frontières entre Sebta et Melilia et le Maroc permettra aussi aux nombreux marocains qui y travaillaient de retrouver leur activité. Un grand nombre de Marocains qui résidaient dans les zones limitrophes des deux enclaves avaient pour habitude d'y travailler en journée avant de regagner le Maroc le soir venu. Beaucoup ont sont d'ailleurs restés coincés dans les deux enclaves depuis l'apparition de la pandémie du coronavirus et la brouille diplomatique qui a éclaté entre les deux pays depuis l'affaire Brahim Ghali. Enfin, la visite d'Albarez servira également à préparer la venue, en avril, du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au Maroc. Une visite maintes fois reportées et qui revêt actuellement une importance majeure depuis que le locataire de la Moncloa a mis fin à la crise diplomatique entre Rabat et Madrid en annonçant officiellement son soutien au Maroc dans le dossier du Sahara.