Face à l'envolée du prix de la tomate, les producteurs de ce légume promettent d'en inonder le marché à l'approche du mois sacré de ramadan. Alors que le prix de la tomate atteint des sommets, avoisinant les 15 dirhams le kilo dans certains marchés de la capitale économique, les consommateurs craignent pour leur pouvoir d'achat à l'approche du mois de ramadan. Pour tenter de faire baisser les prix de ce légume particulièrement prisé par les Marocains lors du mois sacré, les principaux producteurs de la tomate, essentiellement basés dans la région d'Agadir, ont promis de baisser leur production destinée à l'export tout en inondant le marché national, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans sa livraison du mercredi 16 mars. Il faut dire que le gouvernement avait pris les devants en demandant aux producteurs de freiner leurs exportations et privilégier le marché national. Ce à quoi les producteurs ont répondu positivement lors d'une réunion récemment tenue à Agadir, précisent nos confrères arabophones. Réunis au siège de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes (FIFEL), les exportateurs ont tenu à préciser qu'avant d'être des exportateurs, ils sont d'abord des citoyens. Ils ont également tenu à rectifier les allégations selon lesquelles ils privilégient l'export au détriment du marché national. La tomate, ont-ils précisé, ne représente plus que 25% de leurs exportations depuis que de nouveaux produits sont privilégiés à l'export, l'instar de la cerise et de la framboise. Lire aussi: Tomates: le gouvernement rassure sur l'abondance de l'offre « La tomate n'est plus si rentable », ont-ils également indiqué, précisant que la multiplication des intermédiaires entre l'agriculteur et le consommateur joue en défaveur de ce dernier. « Alors que la tomate est vendue à 4 dirhams au marché de gros d'Inzegane, on la retrouve à 12 dirhams dans les marchés des autres régions du Maroc », ont déploré les producteurs, qui appellent à encadrer la profession d'intermédiaire afin de maîtriser les prix. Tout en assurant baisser leurs exportations, les producteurs ont également précisé que les exportations vers les pays africains allaient se poursuivre, dans le but de respecter les contrats mais également de maintenir la bonne image dont jouit l'agriculture marocaine chez certains pays d'Afrique de l'ouest.